Le travail d’une quinzaine d’experts et de passionnés durant une année a permis d’identifier les espèces végétales en danger critique d’extinction. Cette liste rouge dressée, il s’agit à présent de développer des moyens d’action afin de protéger les habitats de ces plantes endémiques en voie de disparition.
Une espèce sur trois de la flore réunionnaise est menacée aujourd’hui. C’est le constat plus qu’inquiétant auquel sont parvenus les spécialistes de la conservation de la nature. Le benjoin, connu pour ses vertus médicinales, fait partie de ces végétaux endémiques de la Réunion, qui se sont raréfiés au fil du temps.
Comme lui, 91 autres espèces sont classées dans la catégorie "en danger critique d’extinction". Ces plantes endémiques qui faisaient partie du quotidien de nos aïeuls et sont de moins en moins visibles aujourd’hui doivent être protégées.
Pour les défenseurs de l’environnement, le premier problème réside dans la sauvegarde des habitats de ces espèces et le prélèvement direct opéré par l’homme, prélèvement qui a contribué à diminuer de façon significative les populations florales.
Outre ces deux paramètres, le braconnage, l’urbanisation et l’introduction d’espèces exotiques constituent également de sérieuses menaces pour les plantes indigènes. A l’origine de la liste rouge qui répertorie les espèces menacées, les spécialistes de la conservation de ce patrimoine naturel veulent sensibiliser les Réunionnais afin de leur montrer l’importance du respect et de l’éco-système. Car le sort de ces plantes dépend avant tout du comportement de la population.