Les IrreverSEAbles - groupement pro-prélèvements des requins - ont publié un communiqué dans lequel ils s’excusent d’avoir partagé sur leur mur Facebook une affiche insultante à l’encontre du représentant de Sea Shepherd à la Réunion.
Comme Antenne Réunion le rapportait vendredi dernier, le représentant de l’Organisation Non Gouvernementale Sea Shepherd à la Réunion, Stéphane Girard affirmait avoir été menacé. Un avis de recherche insultant avec sa photo et son nom circulait notamment sur les réseaux sociaux.
Dans un communiqué publié ce lundi 13 août, le groupement favorable aux prélèvements de requins, baptisé IrreverSEAbles s’explique. Regrettant avoir partagé sur sa page Facebook cette affiche, l’organisation réfutait néanmoins être l’auteur de cette publication diffamante. "Si les IrreverSEAbles reconnaissent avoir manqué de discernement en partageant cette affiche, ils réfutent totalement en être les auteurs."
Parallèlement, les IrreverSEAbles estiment que "les enfantillages et la course à la popularité de cette association écologiste extrémiste ne doivent pas non plus détourner nos décideurs des savoirs uniques et incomparables des pêcheurs et des usagers de la mer Réunionnais". Ces derniers ont donc décidé de lancer un appel à l’apaisement.
Voici dans son intégralité le communiqué des IrreverSEAbles :
"Une affiche concernant Stéphane Girard, et circulant sur les réseaux sociaux, a été visible sur la page Facebook communautaire des IrreverSEAbles. Si les IrreverSEAbles reconnaissent avoir manqué de discernement en partageant cette affiche, ils réfutent totalement en être les auteurs. Contrairement à ce que certains médias ont annoncé, les IrreverSEAbles n’ont à aucun moment été contactés par la presse et n’ont donc pas pu s’exprimer pour clarifier la situation, chose qu’ils souhaitent faire dans ce communiqué.
C’est effectivement un dérapage que d’avoir partagé cet avis de recherche, le clic de trop. Nous comprenons que Stéphane Girard en ait été affecté et nous regrettons d’avoir participé à diffuser cette affiche. Dernièrement, les esprits s’échauffent à la Réunion au sujet de la gestion de cette crise requin. La tentation de diffuser des insultes est de plus en plus grande, d’autant plus, quand la communauté de surfeurs estime avoir été insultée en premier lieu avec l’affiche de Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France*, les traitant de « connards » (laquelle affiche a été retirée de Facebook pour son caractère insultant). Sébastien Vasquez, autre membre de l’équipe Sea Shepherd Réunion, indiquait sur son mur Facebook volontairement rendu public « qu’ils se fassent tous bouffer » en parlant des vigies. Ces éléments ne constituent d’ailleurs qu’une infime partie des documents inqualifiables qu’a fait circuler Sea Shepherd. Le respect des défunts nous incite cependant à ne pas les rendre publics. Mais après de nombreuses et longues tentatives, nous ne demandons plus d’excuses à Lamya Essemlali, savoir reconnaître ses erreurs requérant une honnêteté d’esprit et une grandeur d’âme dont elle n’a , à ce jour, pas voulu faire preuve.
Ce dérapage nous rappelle que les méthodes de dénigrement et de désinformation auxquelles se prête Sea Shepherd ne doivent pas devenir les nôtres. Les IrreverSEAbles, groupement d’amoureux de l’océan, prônent une relation homme-nature harmonieuse. Ils se donnent pour objectifs d’amener la contradiction et des éléments au débat démocratique sur le sujet des requins à la Réunion. Les IrreverSEAbles ont déjà témoigné de la pertinence de leur approche en recueillant des informations sur le statut de protection des requins tigres et des requins bouledogues auprès du Conseil de l’Europe.
Les IrreverSEAbles demeurent en revanche farouchement opposés à ce que de fausses informations circulent au sujet des requins et de leur pêche à la Réunion. Nous demandons, une fois de plus à Sea Shepherd, et à Stéphane Girard en particulier, de fournir aux journalistes et à la population des preuves du massacre de requins et de la pêche intensive à la Réunion. Si aucune preuve n’est fournie (photos, chiffres, études, etc.), que conclure quant à la crédibilité de cette ONG qui communique à la moindre opportunité racoleuse dans les médias locaux ?
Les enfantillages et la course à la popularité de cette association écologiste extrémiste ne doivent pas non plus détourner nos décideurs des savoirs uniques et incomparables des pêcheurs et des usagers de la mer Réunionnais. Les pêcheurs alertent depuis plusieurs mois déjà l’opinion publique sur la recrudescence de requins tigres et de requins bouledogues qui ne sont plus péchés depuis 20 ans. Les pêcheurs avaient d’ailleurs prédit les attaques qui ont secouées notre île.
Nous appelons donc les membres de la communauté surf et de la mer à s’apaiser et à concentrer leur esprit critique sur les acteurs qui ont réel pouvoir décisionnel à la Réunion, comme par exemple le programme CHARC coûtant 700.000 euros aux contribuables et dont les liens financiers avec la ferme aquacole restent troubles."