Repas intempestifs de tamarins et autres espèces endémiques, balades à l’air libre au milieu des pique-niqueurs, piétinement des végétaux...Les vaches libres font leur loi au Maïdo. Ces bovins sans propriétaires attitrés menacent la bio-diversité et se montrent parfois agressifs envers les promeneurs. Leur présence nécessite un investissement de près de 100 000 euros par an afin de protéger les jeunes pousses.
Jouissant d’une liberté complète, les vaches du Maïdo n’en font qu’à leur tête. Mais si le présence de vaches au bord de la route peut paraître bucolique aux passants, ces bovins livrés à eux-mêmes causent d’importants dégâts, comme le révèle le Quotidien dans son édition d’aujourd’hui.
En premier lieu, ces troupeaux divagants menaçent l’environnement et la biodiversité. En effet, si ces vaches ne touchent pas aux plantes invasives comme l’ajonc d’Europe, elles sont très friandes des espèces endémiques et protégées comme les tamarins ou le branle vert, poussant dans l’enceinte du Parc National.
L’Office National des Forêts (ONF) tire donc la sonnette d’alarme sur les dommages engendrés par ces vaches, soulignant notamment le coût de ces dégradations. En effet, l’Office est contraint de préserver les jeunes pousses de tamarins par des enclos. Des dispositifs évalués à 100 000 euros dépensés annuellement par les collectivités . De plus, libres de se rendre où bon leur semble, ces troupeaux sauvages, qui compteraient entre 500 et 1000 spécimens, piétinent les plantes du parc national. "Cela devient de la pelouse", souligne Pierre Sigala, membre de l’ONF.
Autre danger : ces groupes de bovins, composés de vaches mais aussi de taureaux, circulent librement sur le site du Maïdo et souvent à proximité des personnes qui viennent pique-niquer. Mêmes si les visiteurs venus profiter de ce lieu naturel restent vigilants, ces animaux peuvent se montrer menaçants envers les promeneurs. A trois reprises ces dernières semaines, certaines personnes se sont plaints de leur agressivité. Récemment, un taureau a même chargé un couple et son bébé, selon le Quotidien.
Enfin, sans véritable maître, ces vaches ne bénéficient d’aucun contrôle vétérinaire. Le risque sanitaire est donc bien réel, d’autant que ces bovins vivent à proximité de l’homme quotidiennement. Eleveurs comme ONF s’accordent sur le fait qu’une solution à ce problème doit rapidement être trouvée, mais pour l’instant, aucune action concrète n’a été engagée pour éradiquer ces troupeaux.