Ce mardi, le premier procès au pénal dans le cadre de l’affaire du Mediator s’est ouvert au Tribunal de Nanterre. Plus de 600 parties civiles parmi lesquelles des Réunionnais poursuivent les laboratoires Servier.
Le premier procès pénal du Mediator reprend ce mardi au Tribunal de Nanterre. Prescrit entre 1976 et 2009 en France, le médicament qui était à la base destiné aux personnes diabétiques a été détourné de son usage et prescrit comme un coupe-faim.
A long terme, le Mediator pourrait causer entre 1300 et 1800 décès selon une étude le rapport d’expertise judiciaire.
L’audience qui démarre aujourd’hui est cruciale. Elle intervient un an après le recours juridique formulé par Jacques Servier. Le fondateur des laboratoires Servier est poursuivi par plus de 600 parties civiles pour "tromperie aggravée".
Concrètement, les patients qui se disent victimes du Mediator accusent Servier d’avoir continué à commercialiser le médicament alors même que les risques pour la santé des personnes étaient avérés.
Autre fait pointé du doigt : les plaignants expliquent que les dangers du Benfluorex - cette substance à l’origine de déformation des valves cardiaques et d’hypertension pulmonaire- n’ont jamais été clairement spécifiés.
De nombreux Réunionnais ont pris le Mediator et craignent aujourd’hui pour leur santé. Le bâtonnier Maître Léopoldine Settama assure la défense de plusieurs de ces patients.
Interrogée au micro d’Antenne Réunion, l’avocate indique avoir conseillé ses clients de saisir la Commission d’indemnisation mise en place dans le cadre de l’affaire du Mediator.
Le bâtonnier Settama déplore "qu’un certain nombre de demandes d’expertises médicales ait été sanctionné d’un refus" d’autant plus que ses clients "étaient dans une situation de santé préoccupante".