Après plus de quarante ans passés dans une case en tôles cachée derrière un champs de cannes, Marie Eliette vit aujourd’hui avec la peur au ventre. Sa maison a été construite sur un terrain agricole non-constructible et elle est donc menacée d’expulsion à tout moment.
Installée depuis 40 ans à Sainte-Marie, Marie Eliette craint le pire depuis plusieurs semaines. Cette femme vit dans une case en tôles qui fut longtemps habitée par son père qui était agriculteur. A l’époque, le propriétaire du champs de cannes sur lequel la maison a été construite avait autorisé la famille à habiter sur cette zone. Une pratique courante mais pourtant illégale.
La case a en effet été construite sur un terrain agricole non-constructible et aujourd’hui, Marie Eliette craint le pire car elle sait que la justice peut ordonner la démolition de sa maison. "J’habite ici depuis 1970-1971 mais je n’ai pas de titre, on ne nous a pas donné de papier (...). Si les gendarmes viennent, je ne pourrai rien dire".
Marie Eliette sait qu’elle est menacée d’expulsion à tout moment mais ce n’est pas sa seule inquiétude Le champs de cannes qui entoure sa case en tôles est régulièrement en proie aux flammes. La semaine dernière, le Dash-8 a dû intervenir et il y a deux ans, le pire avait également évité de justesse.
Cette Sainte-Marienne recherche donc une nouvelle maison et reste dans l’attente d’un logement social après plusieurs demandes restées vaines. Angoissée, Marie Eliette n’a pas hésité à écrire au président de La République en début d’année ainsi qu’au Procureur de la République mais ses lettres restent sans réponse et ses craintes persistent au regard des deux dernières démolitions réalisées sur décisions de justice dans le sud de l’île ces 48 dernières heures.