La préfecture a annoncé vendredi qu’elle acceptait "qu’une demande d’admission exceptionnelle au séjour" lui soit présentée par Mme Marahaba AHAMADA, ressortissante comorienne de 64 ans vivant depuis 18 ans en France
"
J’ai un sentiment de joie, car la préfecture a examiné ce dossier avec humanité" expliquait hier soir Me Saïd Larifou à LINFO.re, "
confiant pour la suite".
C’est suite de l’incendie de sa maison que les papiers de Mme Ahamada ont été contrôlés. Après 18 ans à La Réunion, la comorienne de 64 ans a alors fait l’objet d’un arrêté de reconduite à la frontière. Pour la préfecture,
plus rien ne s’opposait à son départ dans son pays d’origine "
où vivent plusieurs de ses enfants". Toutefois, compte tenu de l’ancienneté de sa présence sur le territoire, le Préfet a accepté aujourd’hui que Marahaba AHAMADA présente une demande d’admission exceptionnelle au séjour. A ce titre, poursuit la préfecture, Mme Ahamada "
s’est engagée d’une part à expliquer précisément ses moyens d’existence durant ces 18 années à La Réunion, et d’autre part à suivre une formation en langue française". Ce n’est toutefois qu’en fonction du respect de ses engagements que le Préfet prendra ou non la décision d’un titre de séjour, mais l’avocat de Mme Ahamada a indiqué qu’elle allait effectivement s’inscrire dans un centre de formation dans les tous prochains jours.
La préfecture tient enfin à préciser que la présence de Mme Ahamada pendant d’aussi longues années "
n’a pu être possible qu’en raison de comportements de personnes sans scrupules qui n’ont pas hésité à employer illégalement l’intéressée, lui permettant ainsi de survivre dans des conditions aussi indignes que précaires". Des éléments que son avocat n’avait pas hésité à mettre en avant dans ce dossier. Pour Me Larifou, il était "
intolérable que des patrons fassent travailler des personnes âgées en les sous-payant... C’était comme si elle mendiait !". L’Etat devrait donc engager des poursuites contre ces employeurs peu scrupuleux.