Depuis 2003, des constructions non-conformes ont été signalées au tribunal. Aucune action n’a été faite pour que les réparations soient effectuées.
C’est dans les hauts de la Possession, que tout a commencé. Jean, propriétaire d’une maison de 150 mètres carrés, s’aperçoit pendant la construction de son logement que plusieurs éléments ne correspondent pas à ses attentes.
Parpaings non scellés, ferraillages quasi-absents, soutènement non sécurisé, la liste des défauts de construction est longue. Face à un tel manque de professionnalisme, Jean demande des réparations au constructeur. Mais celui-ci ne veut pas recommencer les travaux.
" Vu l’état de la maison et des fissures qui ont été faites par la construction, j’aimerais la détruire pour pouvoir reconstruire mon habitation ", déplore le propriétaire, " mais je ne peux pas car le constructeur et les assurances font appel sur appel".
Même constat du côté de Savannah, où une autre maison a connu un sort identique. Un an après sa construction, la propriétaire a observé des fissures sur plusieurs murs de la maison créole.
Des travaux de colmatage ont été assurés par le constructeur, mais les fêlures réapparaissent à chaque fois.
" C’est le même combat à chaque fois", revendique la fille de la propriétaire des lieux, " ma mère paye, et les fissures réapparaissent ; on a même du gravier qui tombe du mur, c’est dangereux pour les enfants".
L’entreprise Robert BTP, actuellement géré par le maire de Saint-Leu, serait mise en cause dans cette affaire de défauts de construction.
Impuissant face à cette injustice, le président de l’association " Développement pour Saint-Paul" souhaite créer un collectif regroupant plusieurs propriétaires ayant été victimes de cette société.