Le dossier réunionnais sera soumis à l’oeil vigilant des membres du Comité de l’Unesco dès aujourd’hui. La délégation menée par le président du Parc National des Hauts Daniel Gonthier présentera les richesses de notre île.
Pour l’équipe des médiateurs réunionnais, il s’agira de mettre en avant les trésors de la Réunion et la nécessité de les inscrire sur la liste des biens naturels du Patrimoine mondial de l’Unesco. Un point sur les atouts du dossier "Pitons,cirques et remparts".
Créé le 5 mars 2007, le Parc National des Hauts, 9 ème parc national français renferme les plus grandes richesses de l’île. La délégation réunionnaise à Brasilia depuis la semaine dernière pour défendre le dossier "Pitons, cirques et remparts" devant le Comité de l’Unesco bénéficie d’un dossier solide.
Au début du mois de juillet, le conseiller général Ibrahim Dindar, membre de la délégation Réunion se montrait plus que confiant : "Un gros travail scientifique et exceptionnel a été fait par le géologue René Robert. Le but de la manœuvre était de démontrer que nous avions un patrimoine exceptionnel, cela est fait".
La Réunion soumettra au jury présidé par le Ministre brésilien de la Culture Joao Luiz Silva Ferreira ses trois cirques :
- Salazie tout d’abord, véritable poumon vert de l’île où l’eau des nombreuses cascades et la fertilité de la terre permettent une multitudes de cultures (chouchou, bambou,cresson) ;
- Mafate et le silence impérieux que les touristes trouvent à l’issue de leur marche, une fois arrivés dans cette cuvette qui comporte un peu plus de 700 habitants. Le plus retiré des cirques se démarque du fait de son accessibilité rendue possible uniquement par les voies pédestres et aériennes mais également par son relief chaotique.
- Cilaos enfin. Le plus urbanisé des cirques a su séduire grâce à ses sources thermales notamment.
Parmi les arguments qu’usera la délégation Réunion pour convaincre le Comité de l’Unesco, la Pandanaie de la Plaine des Palmistes. Plus connues sous le nom de pimpins, ces étendues de plantes uniques au monde abritent nombre d’espèces rares, notamment des orchidées endémiques.
Restent les deux bijoux de la Réunion qui n’ont pas été cités : le Piton des Neiges et le Piton de la Fournaise. Ces deux massifs qui font le bonheur des amoureux de la nature ont façonné le relief de l’île. L’érosion naturelle a également redessiné les paysages de la Réunion, formant des paysages uniques au monde, remarquables par leur diversité et leur biodiversité.
Les médiateurs de la délégation Réunion ne manquent donc pas d’arguments pour appuyer la candidature de la Réunion à Brasilia. Emmenés par Daniel Gonthier, la délégation jouera aussi sur l’apport de l’Afrique orientale, de Madagascar, de l’Inde ou encore des îles du Pacifique dont a pu bénéficié l’île au fil des années et qui lui permet aujourd’hui d’abriter une flore et une faune exceptionnelles.
La Réunion, si elle est inscrite sur la liste des biens naturels du Patrimoine mondial de l’Unesco deviendra non seulement une nouvelle destination très prisée des touristes mais aussi et surtout une référence environnementale sur le plan international.