Hier, l’intersyndicale a décidé de reporter ses actions en raison du passage du cyclone Giovanna au plus près des côtes réunionnaises. Mais aujourd’hui, le réseau routier est fortement perturbé par l’action des professionnels de la route qui réclament une baisse de 25 centimes à la pompe et entendent aller jusqu’au bout pour obtenir satisfaction. Des barrages filtrants risquent de mettre les nerfs des usagers de la route à rude épreuve que ce soit dans le secteur de Gillot, à Saint André, Saint Benoît, Duparc et sur le pont de la Rivière Saint Etienne. Ce mardi, une réunion cruciale se tiendra entre les professionnels des transports à la Réunion, les représentants des collectivités et de l’Etat et les pétroliers.
Ils demandent une baisse des tarifs des carburants et du gaz et semblent déterminés à faire plier les autorités et les pétroliers.La table ronde qui s’est tenue lundi dernier avait d’ores-et-déjà abouti sur plusieurs avancées, parmi lesquelles la diminution du prix de la bouteille de gaz au 1er mars (prix annoncé : 15 euros).
Forts de cette victoire, les membres de l’Intersyndicale des Professionnels de la Route (IPR) emmenés par Hugues Atchy veulent désormais obtenir une baisse des prix à la pompe de l’ordre de 25 centimes. Didier Robert s’est exprimé il y a quelques jours sur le sujet, expliquant la difficulté pour la Région de prendre en charge seule une telle baisse. Pour autant, les professionnels des transports n’en démordent pas et se disent prêts à mener bataille aussi longtemps qu’il le faudra pour faire entendre leurs revendications.
Les transporteurs ont déposé la semaine dernière un préavis de grève illimitée. Des blocages sont donc à prévoir ce mardi, selon l’issue des négociations programmées ce jour. Confiants, les transporteurs ont laissé entendre que leur mouvement pourrait être "plus puissant" et "plus généralisé" qu’en 2008. Les professionnels appellent les particuliers à soutenir leur action et à participer activement à la mobilisation qui se prépare en coulisse.
Les revendications restent les mêmes : une baisse de 25 centimes sur les hydrocarbures à la pompe, une baisse du prix de la bouteille de gaz, inférieur ou égal à 15 euros, un gel du prix des carburants jusqu’à l’obtention d’un gazole professionnel.
Dans un communiqué, la FCPE constate que "les familles sont doublement pénalisées, d’une part à la pompe et d’autre part au moment de payer les charges directes et indirectes".
L’organisme s’associe au mouvement des transporteurs et des associations. La FCPE interpelle les autorités et les pouvoirs publics pour qu’une solution soit trouvée avant toute paralysie de l’axe routier, de l’économie réunionnaise. La table ronde prévue ce mardi sera cruciale. Les pétroliers ainsi que les représentants des collectivités et de l’Etat ont répondu présents au rendez-vous. Les portes-paroles de l’Intersyndicale des Professionnels de la Route, des syndicats d’auto-écoles, des ambulanciers, des taxis, des transporteurs mais également de l’Association des Réunionnais Contre la Pauvreté comptent bien mettre une nouvelle fois la pression sur les décideurs.
Vendredi soir, le Préfet de la Réunion Michel Lalande avait appelé les professionnels de la route à la sagesse. Les présidents des chambres consulaires (CCIR, Chambre d’Agriculture et Chambre des Métiers) avaient eux aussi mis en avant l’intérêt des discussions, soulignant les effets néfastes des blocages pour l’économie locale. Malgré ces appels au calme, les débats de ce mardi seront à n’en pas douter très animés.