Au lendemain de la fusillade à l’Office national des forêts, plusieurs syndicats parmi lesquels des organisations nationales ont fait entendre leur voix pour dénoncer un "mal-être grandissant" au sein de l’ONF.
Le cas de Jean-Claude Ramsamy n’est pas un cas isolé. Comme lui, 25 autres agents de l’Office National des Forêts ont mis fin à leurs jours, suite à des difficultés rencontrées dans la sphère professionnelle. Tous ces drames se sont produits en l’espace de huit ans.
Mais hier, le suicide de l’employé de l’ONF a été précédé d’un meurtre. Jean-Claude Ramsamy a tué d’une balle dans la tête le Directeur des ressources humaines Albert Chemtov.
Pour le syndicat national unifié des personnes des forêts et de l’espace naturel (SNUPFEN), ces souffrances au travail étaient connues depuis des années. Interrogé par téléphone, le secrétaire général du SNUPFEN Philippe Berger a décrit le "profond malaise" qui règne à l’Office national des forêts, mettant l’accent sur la "crise de confiance entre les personnels et la Direction".
Le problème des réductions d’emplois massives est aussi pointé du doigt par les organisations syndicales qui déplorent la dégradation des conditions de travail des agents.
Comme l’a rappelé le syndicat CFDT, un audit socio-organisationnel avait permis de mettre en lumière l’accroissement des risques psycho-sociaux. L’absence de communication entre les employés et leur hiérarchie est dénoncée avec force.
Les syndicats qui espèrent que la fusillade d’hier provoquera un changement au niveau des méthodes de management attend les conclusions des trois enquêtes ouvertes.