Une vingtaine de fonctionnaires et de gendarmes mobiles blessés lors des affrontements de l’après manifestation du 10 mars. Les syndicats de police montent au créneau, interpellent l’administration et dénoncent les carences en effectif et matériel constatées lors des événements.
Daniel Rivière, secrétaire régional UNSA Police n’hésite pas une seconde : « nous dénonçons et condamnons les exactions commises en marge de la manifestation par des groupes de casseurs irresponsables ».
En fait l’UNSA Police et SGP Force Ouvrière rompent le silence et soulignent qu’à « plusieurs reprises les directions parisiennes ont été alertées de la fragilité du climat social dans le département ». Maintenant ils interpellent l’administration « quant aux carences constatées ». Carence en matière d’effectif. « La police était en trop petit nombre avant l’arrivée des renforts » annonce Daniel Rivière.
Les renforts, ce sont les deux escadrons de gendarmerie mobile soit au total 160 personnes. Et les syndicats de tout passer en revue, carence en matière de commandement et de matériel.
Selon certains policiers qui étaient sur place ce jour là, le stock de grenades lacrymogènes était défectueux car trop vieux et datant des années 1990. Résultat une vingtaine de blessés sur une seule journée de violence à Saint-Denis et au Port. Et les syndicalistes d’embrayer : « nous apportons notre soutien aux blessés et à leurs familles et félicitons l’ensemble de nos collègues gradés et gardiens pour l’exemplarité de leur conduite et le professionnalisme dont ils ont du faire preuve lors de ces graves événements ».