Pas de grosse surprise dans les sujets de cette année. Les thèmes abordés dans les énoncés tournent autour de l’art et de la culture. Pour les textes à développer, les auteurs sont Pascal, Rousseau, et Tocqueville
Série L :
"Y a-t-il un progrès dans l’art ?".
"Un homme libre est-il un homme sans devoir ?"
La nature de l’amour propre et de ce moi humain est de n’aimer que soi et de ne considérer que soi.Mais que fera-t-il ? il ne saurait empêcher que cet objet qu’il aime ne soit plein de défauts et de misères : il veut être grand, il se voit petit. Il veut être heureux et il se voit misérable : il veut être parfait et il se voit plein d’imperfections ; il veut être l’objet de l’amour et de l’estime des hommes, et il voit que ses défauts ne méritent que leur aversion et leur mépris. Cet embarras où il se trouve produit en lui la plus injuste et la plus criminelle passion qu’il soit possible de s’imaginer ; car il conçoit une haine mortelle contre cette vérité qui le reprend et qui le convainc de ses défauts. Il désirerait de l’anéantir ; et ne pouvant la détruire en elle-même il la détruit autant qu’il peut dans sa connaissance et dans celle des autres ; c’est-à-dire qu’il met tout son soin à couvrir ses défauts et dans celle des autres ; c’est à dire qu’il met tout son soin à couvrir ses défauts et aux autres et à soi-même, et qu’il ne peut souffrir qu’on lui fasse voir ni qu’on les voie.
C’est sans doute un mal que d’être plein de défauts ; mais c’est encore un plus grand mal que d’être plein et de ne les vouloir pas reconnaître, puisque c’est y ajouter encore celui d’une illusion volontaire
Pascal, pensées
Série ES :
"L’artiste a-t-il besoin de modèles ?"
"Le droit peut-il être injuste ?"
Nul être matériel n’est actif par lui-même, et moi je le suis. On a beau me disputer cela, je le sens, et ce sentiment qui me parle est plus fort que la raison qui le combat. J’ai un corps sur lequel les autres agissent et qui agit sur eux ; cette action réciproque n’est pas douteuse ; mais sa volonté est indépendante de mes sens ; je consens ou je résiste, je succombe ou si je suis vainqueur, et je me sens parfaitement en moi-même quand je fais ce que j’ai voulu faire, ou quand je ne fais que céder à mes passions. J’ai toujours la puissance de vouloir non la force d’exécuter. Quand je me livre aux tentations, j’agis selon l’impulsion des objets externes. Quand je me reproche cette faiblesse, je n’écoute que ma volonté ; je suis esclave par mes vices, et libre par mes remords ; le sentiment de ma liberté ne s’efface en moi que quand je me déprave, et que j’empêche enfin la voix de l’âme de s’élever contre la loi du corps.
Rousseau, Emile ou de l’éducation.
Série S
"La connaissance du vivant est-elle désintéressée ?"
"Faut-il être cultivé pour apprécier une œuvre d’art ?"
Les croyances dogmatiques sont plus ou moins nombreuses suivant les temps. Elles naissent de différentes manières et peuvent changer de forme et d’objet ; mais on ne saurait faire qu’il n’y ait pas de croyances dogmatiques, c’est-à-dire d’opinions que les hommesreçoivent de confiance et sans les discuter. Si chacun entreprenait lui-même de former toutes ses opinions et de poursuivre isolément la vérité dans des chemins frayés par lui seul, il n’est pas probable qu’un grand nombre d’hommes dût jamais se réunir dans aucune croyance commune.
Or il est facile de voir qu’il y a pas de société qui puisse prospérer sans croyances semblables ou plutôt il n’y en a point qui subsistent ainsi ; car sans idées communes, il n’y a pas d’action commune et sans action commune il existe encore des hommes mais non un corps social. Pour qu’il y ait société et à plus forte raison pour que cette société prospère, il faut donc que tous esprits des citoyens soient toujours rassemblés et tenus ensemble par quelques idées principales et cela ne saurait être à moins que chacun d’eux ne vienne quelquefois puiser ses opinions à une même source et ne consente
Les croyances dogmatiques sont plus ou moins nombreuses suivant les temps. Elles naissent de différentes manières et peuvent changer de forme et d’objet ; mais on ne saurait faire qu’il n’y ait pas de croyances dogmatiques, c’est-à-dire d’opinions que les hommesreçoivent de confiance et sans les discuter. Si chacun entreprenait lui-même de former toutes ses opinions et de poursuivre isolément la vérité dans des chemins frayés par lui seul, il n’est pas probable qu’un grand nombre d’hommes dût jamais se réunir dans aucune croyance commune.
Or il est facile de voir qu’il y a pas de société qui puisse prospérer sans croyances semblables ou plutôt il n’y en a point qui subsistent ainsi ; car sans idées communes, il n’y a pas d’action commune et sans action commune il existe encore des hommes mais non un corps social. Pour qu’il y ait société et à plus forte raison pour que cette société prospère, il faut donc que tous esprits des citoyens soient toujours rassemblés et tenus ensemble par quelques idées principales et cela ne saurait être à moins que chacun d’eux ne vienne quelquefois puiser ses opinions à une même source et ne consente
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