En l’espace de quelques semaines seulement, ce sont pas moins de quatre requins qui se sont aventurés aux abords des plages les plus prisées de l’île. Ce phénomène serait dû au climat actuel ainsi qu’à la forte houle qui balaye les côtes depuis plusieurs jours.
Quatre squales ont été observés à proximité des plages de l’île et cela, en à peine un mois (cf. "Alerte au requin dans le lagon de Saint Pierre"). Ce chiffre, qui est certes important correspond pourtant aux moyennes relevées durant l’été austral. En effet, bien que présents toute l’année dans les eaux réunionnaises, les requins se rapprochent généralement des côtes dès le mois de décembre.
L’eau plus chaude et la saisonnalité de l’été austral expliquent la présence des prédateurs à quelques mètres des plages de l’île. La houle, particulièrement importante ces derniers jours, constitue elle aussi une explication de la présence en nombre de squales, non loin des sites de baignade. Enfin, on note que la pluie a permis le passage dans le lagon de certains individus, comme ce fut le cas à Manapany, il y a quelques jours. Pour rappel, un requin d’un mètre avait été aperçu dans un bassin très fréquenté, avant d’être harponné.
Si la vue d’un tel animal peut effrayer, il faut savoir que dans de nombreux cas, les requins ne viennent pas pour chasser. Les individus présents aux abords des plages peuvent être des femelles venues mettre bas ou encore des jeunes squales emportés par la houle et piégés à l’intérieur de la barrière de corail. De la même façon, sur les quarante espèces de requins qui peuplent la zone, seules cinq s’avèrent dangereuses pour l’homme.
Les accidents qui ont pu se produire ces dernières années rappellent la nécessité pour les baigneurs d’adopter un comportement responsable durant la baignade. Ainsi, afin d’éviter tout accident, il est recommandé aux nageurs de ne pas se mettre à l’eau lorsque les conditions climatiques sont propices aux attaques de requin. Ne pas s’engager dans une eau trouble serait la première mesure de précaution à appliquer. D’autre part, les maitres-nageurs sauveteurs qui assurent au quotidien la surveillance des plages de l’île, conseillent aux baigneurs de ne pas se mettre à l’eau les jours qui suivent les fortes précipitations, et d’éviter la baignade aux heures tardives.
Depuis 1980, les autorités ont comptabilisé en moyenne un accident par an. Ces chiffres montrent que les mesures de précaution doivent être respectées pour éviter un drame. Il y a quelques années, un jeune homme avait perdu une jambe, à la suite d’une attaque de requin, tandis qu’il surfait au niveau de la Pointe du Diable, à Saint-Pierre.