Le Comité Sécheresse qui s’était réuni le 12 octobre dernier a rendu ses conclusions. L’épisode de sécheresse que la Réunion a connu en début d’année 2011 a causé de nombreux dommages, et impacté fortement l’activité des exploitants agricoles. Si pour l’heure, les restrictions d’eau ne sont pas nécessaires, le Comité Sécheresse appelle la population, en particulier les agriculteurs à la plus grande vigilance et à un usage raisonné de l’eau.
Réuni en Préfecture le 12 octobre 2011, le Comité sécheresse a effectué le bilan de la situation hydrologique et météorologique en cette période dite « sèche ». Ce rapport fait état d’une situation plus que délicate à la Réunion.
D’une part, les précipitations de ces derniers mois n’ont pas permis de combler le déficit de précipitations mesuré à l’issue de la saison humide précédente. Les régions Est et surtout Sud-Est de l’île sont particulièrement touchées par le manque d’eau.
Concernant le niveau de ressource en eaux superficielles, les données recueillies par le Comité de Sécheresse attestent d’une baisse régulière des ressources : quelques cours d’eau (rivières Langevin et des Marsouins,...) ont d’ailleurs atteint des niveaux inférieurs à la normale saisonnière.
Le niveau des eaux souterraines est également en baisse mais demeure proche de la normale, à l’exception de deux nappes d’eau souterraine, sur la plaine du Gol et Saint-Denis, qui approchent les minimums connus.
Dans son rapport, le Comité Sécheresse indique qu’en l’absence de nouvelles précipitations conséquentes, "cette situation déficitaire est susceptible de provoquer des tensions dans les semaines à venir en raison de l’accroissement prévisible des besoins en eau en fin de période sèche".
Cette situation pourrait affecter l’irrigation et la production d’hydroélectricité. A ce niveau de vigilance, il est conseillé, en cette période inter-cyclonique sèche, d’avoir une utilisation la plus économe possible de l’eau. En matière d’irrigation, il est conseillé aux agriculteurs de suivre les recommandations qui seront définies par la Chambre d’agriculture et la DAAF (Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt) pour gérer au mieux la période de repousse et de plantation de la canne à sucre, et avoir un usage raisonné de l’eau.
Pour l’heure, le Comité Sécheresse précise qu’il n’y a pas nécessité "de mettre en oeuvre des mesures générales de restriction des usages de l’eau". Actuellement, seule la commune de Cilaos a pris un arrêté de restriction des usages sur son territoire.