Alors que le préfet de la Réunion a annoncé la reprise de la pêche scientifique des requins pour réévaluer le risque de la ciguatera, des voix s’élèvent contre les prélèvements de squales.
Suite à la dernière attaque de requin qui a coûté la vie à Stéphane Bérhamel - un touriste bodyboarder âgé de 36 ans -, les idées pour protéger la pratique du surf émergent de toutes parts. Et parmi elles, les prélèvements de requins font polémique.
Ce lundi 13 mai a été marqué par une réunion exceptionnelle organisée au sein de la Préfecture. Les membres du CO4R (Comité Opérationnel Réunionnais de Réduction du Risque Requin) se sont réunis afin d’améliorer "encore et autant que possible les actions de prévention".
Parmi les mesures annoncées - dont la mise en place d’une expérimentation de drumlines -, le préfet a également affirmé que la pêche scientifique sera relancée pour évaluer le risque de cigutera.
Mais concernant précisément les prélèvements de requins : cette annonce fait bondir les écologistes et les passionnés de la mer. Ils dénoncent une manoeuvre absurde qui serait également inefficace. Les écologistes sont totalement contre les prélèvements.
Didier Derand - délégué de la Fondation Brigitte Bardot à La Réunion - insiste sur le fait que les squales confondent les planches de surf avec des tortues et trouver une solution à ce problème permettrait d’éviter de nombreuses attaques. Tous les jours dans l’eau depuis 45 ans, cet homme affirme avoir croisé des requins trois fois et ne s’être jamais senti en danger. En 2012, il n’a pas hésité à faire plusieurs traversées à la nage pour prouver que le risque requins ne touche pas les baigneurs. Aujourd’hui encore, il le répète : il sera toujours du côté du requin.