Le torchon brûle entre les motards et l’Etat. Suite à l’annonce de l’entrée en vigueur de nouvelles mesures en matière de sécurité routière, l’antenne locale de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) condamne l’acharnement des pouvoirs publics envers les usagers de la route, en particulier les pilotes de deux-roues. La FFMC promet des actions coup de poing dans les prochains jours, actions qui viseront à dénoncer les nouveaux dispositifs adoptés dans le cadre de la lutte contre l’insécurité routière.
Pour Gilles Ecormier il n'y a pas de doute, "les pouvoirs publics ont du mépris pour les motards". Le Président de la Fédération locale des Motards en colère se disait ce matin surpris et choqué de ne pas avoir été convié à la Préfecture pour participer aux débats sur le plan départemental de contrôles routiers.
Dans l'hexagone, le Ministre de l'Intérieur Claude Guéant a annoncé ce mercredi l'application de nouvelles mesures en matière de sécurité routière, à compter du mois de septembre. Des mesures qui font débat tant du côté des usagers de la route que des associations de lutte contre l'insécurité routière. Particulièrement impopulaires, le plan visant à retirer les panneaux de signalisation de radars et obliger les pilotes de deux roues à porter un gilet jaune rétro-réfléchissant suscitent la polémique depuis plusieurs jours.
Interrogé ce matin, Gilles Ecormier a donné son avis sur ces nouveaux dispositifs qu'il juge pas assez adaptés à la réalité des usagers de la route. Pour lui, "il faut jouer la carte de la prévention, mener un travail de terrain au lieu de choisir la répression". Concernant les dispositifs visant les motards, il précise par ailleurs que dans la plupart des accidents impliquant une moto/un scooter et une voiture, on observe que c'est l'automobiliste qui est en tort. Le Président de la Fédération locale des Motards en Colère promet des actions dans les jours prochains pour manifester contre ces nouvelles mesures.