La Chambre d’Agriculture de la Réunion ainsi que la CGPER montent au créneau afin de dénoncer les prix proposés aux planteurs pour le rachat de la mélasse et des tonnes de cannes à sucre par les industriels. Les planteurs affirment qu’ils sont prêts à retarder le début de la campagne sucrière 2011 si leurs revendications ne sont pas entendues.
La Chambre d’Agriculture de la Réunion explique que suite à la réunion qui s’est déroulée le jeudi 23 juin au CTICS, les dirigeants de Tereos ont transmis ce mardi 28 juin leurs propositions pour la fixation des prix de la tonne de cannes à sucre et de la mélasse. Après avoir pris connaissance de ces chiffres, les planteurs affirment que que ces propositions sont "indécentes".
Selon les représentants de la CGPER : "ces propositions ne font que reprendre ce qui a déjà été dit par les industriels à savoir, une prime de 76 000 € à répartir sur les 1 900 000 T de cannes, une bonification de 5 euro par Tonne de cannes pour tout tonnage supplémentaire à 202 000 T de sucre et une fin de non recevoir sur la richesse plancher (suppression du DF/DP pour les cannes coupées mécaniquement)".
Toujours selon les planteurs en colère : "à cours d’arguments sur la légitimité des revendications des planteurs, Tereos joue la montre en voulant bloquer les discussions jusqu’au début de la campagne sucrière". Les syndicalistes pointent du doigt "un manque de transparence des industriels" en ce qui concerne la filière canne réunionnaise.
En ce qui concerne plus précisément le dossier de la mélasse : la CGPER et la Chambre d’Agriculture estiment que "les dirigeants de Tereos ne cessent de mentir aux planteurs sur la réalité des chiffres et des données par des pirouettes qui se retournent contre eux mêmes". Au sujet de la bonification, ces derniers jugent que "Tereos dispose de marge financière considérable pour répondre à la revendication des planteurs compte tenu de l’évolution du marché du sucre sur le marché européen". ,
Les planteurs répètent qu’ils ne sont "pas des mendiants" et demandent "à vivre de leur métier (...) comme les usiniers". Aujourd’hui, il affirment qu’ils sont prêts à retarder le début de la campagne sucrière 2011 pour obtenir satisfaction quant à leurs revendications.