Les planteurs du Sud font grise mine en raison du retard accumulé à cause des pluies. Les champs sont plein de boue, les tracteurs s’enfoncent dans le sol et les cannes sont piétinées. L’inquiétude grandit pour certains planteurs qui sont contraints de replanter plusieurs hectares.
En début d’année, les fortes pluies ont lessivé l’engrais. Pour certains planteurs du Sud, les dégâts engendrés par les intempéries sont particulièrement importants. Plusieurs hectares de production sont menacés et à trois mois de la fin de la campagne sucrière, certains professionnels ne cachent pas leurs inquiétudes. "On va perdre en richesse, c’est sûr. Et ce n’est pas dit non plus qu’on gagne en tonnage en raison des fortes pluies du début d’année" explique Gilbert .
Cette année, la prévision des 965 000 tonnes de cannes récoltées dans le Sud pourrait être revue à la baisse. Les intempéries ont également retardé les récoltes des agriculteurs. Ce retard est partagé par de nombreux planteurs qui ont également suspendu les activités de maraîchage en raison des fortes pluies.
Le sol étant très humide actuellement favorise le développement des maladies phytosanitaires. A titre d’exemple, Fred a fait le choix de repousser ses plantations d’aubergines au mois de novembre : "Avec la pluie, on ne peut pas préparer le sol, ni poser les plastiques...".
Si le soleil ne fait pas rapidement son apparition, la production maraîchère pourrait se dégrader malgré son maintien actuel.