La nuit a été longue pour les dirigeants de la CGSS et de la CAF. Ils sont restés enfermés toute la nuit au 8é étage de l’immeuble de la Sécurité sociale. Vers deux heures du matin, ils ont tenté de sortir du bâtiment, mais devant l’animosité des grévistes, ils ont dû rebrousser chemin. Les représentants syndicaux craignant pour leur sécurité, leur ont conseillé de ne pas forcer le barrage. C’est dans cette ambiance extrêmement tendue que les négociations doivent reprendre ce matin à 9h30.
« Vers 2h00 du matin, Philippe Renard et les autres ont tenté de rentrer chez eux. Nous leur avons conseillé de ne pas franchir la porte ! Ils se sont retranchés au 8è étage », Roland Bax de l’Unsa, a tenu le siège de la CGSS toute la nuit.
Lui et les autres employés de « la sécu » et de la CAF affirment ne pas laisser sortir les directeurs tant qu’ils n’obtiennent pas leur 10% d’augmentation.
« Ils nous ont proposé 3%. Nous avons refusé », déclare Denise Sidam agent CGSS.
À notre arrivée à 5h45, l’entrée où se trouvent les « pointeuses » du personnel, était hermétiquement fermée par une bâche. « Nous allons l’enlever pour montrer que nous voulons toujours le dialogue ».
Un dialogue qui doit reprendre ce matin à 9h30. Les négociations se sont terminées tard dans la nuit sur un échec.
Selon les grévistes, Philippe Renard, le Délégué national des caisses de sécurité social affirme ne pas pouvoir donner plus que 3%. Réponse des agents : « Aux Antilles ils ont obtenu 15% de plus sur les salaires, nous demandons beaucoup moins ! ».
Si une solution n’est pas trouvée dans la journée, les manifestants feront appel au Préfet pour résoudre la situation.
Jusqu’à nouvel ordre la CAF et la Sécurité sociale restent fermées. Selon les techniciens de la Caisse d’allocations, « le traitement de l’API, du RMI et des autres prestations est en stand by. C’est nous qui nous en occupons, et comme vous le voyez, nous ne sommes pas assis à notre bureau ! ».
Les revendications des grévistes :
Les agents de la CAF et de la CGSS réclament depuis hier un réaménagement de leur convention collective.
Leurs homologues Antillais ont obtenu, par cette modification administrative une augmentation de salaire de 15%.
Pour l’heure les deux directions proposent la signature d’un accord local octroyant 3% en plus à chaque agent. Les grévistes veulent une revalorisation ferme et nette, de 300 euros de leur salaire.
La journée d’hier a été marquée par des discussions mouvementées. L’intersyndicale ayant dans un premier temps, fermé la porte des négociations. Elles ont repris à 13h00, pour finalement terminer dans l’impasse en milieu de nuit.