Le quartier de l’Espérance à Sainte-Marie paie lui aussi les frais de la forte sécheresse qui sévit dans l’île. La CISE Réunion essaie tant bien que mal de gérer cette situation délicate mais les éléments combinés ne facilitent pas le travail des équipes.
Pour Sylvette et son époux Etienne, la situation est intenable. Les deux gramounes qui résident dans le quartier de l’Espérance à Sainte-Marie sont en effet privés d’eau depuis près de deux semaines maintenant.
Le recours au système D leur a permis d’accomplir les tâches quotidiennes mais alors que les réserves en eau s’épuisent de jour en jour, les riverains s’inquiètent. Ne disposant pas d’un moyen de transport, ils éprouvent beaucoup de difficultés à rallier la citerne installée à quelques kilomètres de leur domicile.
Dans ce contexte, les rares averses qui ont arrosé leur maison ces derniers jours sont apparues comme de véritables bénédictions. Le couple qui est privé d’au potable doit par ailleurs faire bouillir des marmites d’eau, afin de pouvoir cuisiner et s’alimenter, une réelle contrainte pour ces Etienne et Sylvette qui se demandent quand est-ce que la situation sera résorbée.
Du côté de la CISE Réunion, la société qui gère la distribution en eau redouble d’efforts pour alimenter les foyers mais plusieurs quartiers sont touchés et la situation qualifiée d"exceptionnelle par la Direction de la CISE pourrait bien vite devenir critique, si ce n’est pas déjà le cas.
Pour l’heure, la CISE tente de faire jouer la solidarité en opérant des coupures dans des secteurs moins épargnés par la sécheresse et en alimentant les secteurs privés d’eau. Ainsi, le quartier Beaumont alimente l’Espérance.
Les riverains comptent sur une amélioration des conditions météorologiques. Si quelques averses ont été relevées ci et là sur le département, on est encore loin du compte en ce qui concerne les taux de pluviométrie. Pour que la situation revienne à la normale, il faudrait que la pluie arrose les zones asséchées pendant plusieurs jours.
