La Réunion est ébranlée depuis cinq nuits par des actes de violences qui ont transformé les rues réunionnaises en véritable champ de bataille où les jeunes affrontent les forces de l’ordre la nuit. Au Chaudron, à Saint-Benoît, à Saint-Pierre, à Saint-Louis ou encore au Port, plusieurs villes ont été secouées par des scènes de pillages. Témoignages de jeunes portois sur ces violences urbaines.
Des jeunes portois s’expriment sur les violences qui secouent notre île depuis mardi dernier. Ils pensent que le combat est justifié et certains avouent avoir participé aux émeutes de ces derniers jours. Pour eux, l’élément déclencheur de ces événements ce sont les appels à la manifestation.
Les mouvements sociaux sur le prix des carburants et la cherté de la vie ne seraient qu’une partie de l’iceberg qui cache en réalité un profond malaise. La difficulté à trouver un emploi stable est un problème récurrent pour ces jeunes qui sautent de petits boulots en petits boulots qui n’aboutissent pas à des contrats durables. Certains regrettent aujourd’hui d’avoir arrêté leurs études trop tôt, mais ils pensent qu’ils méritent une seconde chance pour pourvoir s’élancer dans la vie.
Pas de travail, et c’est le désoeuvrement qui guette aux coins des rues. Les jeunes déplorent le manque d’animations dans les quartiers et le manque d’intérêt à leur égard. Ce qui les plongent dans un cycle qui conduit malheureusement à la drogue et à l’alcool. Difficile de s’en sortir dans de telles conditions.
Ils ont déjà interpellé la Mairie pour remettre les structures sportives et culturelles en place dans les quartiers. Mais leurs appels sont restés lettre morte. Des conditions difficiles qui n’aident pas ces jeunes à trouver une porte de sortie.