En action depuis trois jours, les pompiers dont le travail a été compliqué par les conditions météorologiques doivent également composer avec la fatigue et le stress. Ce mercredi, une centaine de soldats du feu ont été hélitreuillés avec sur les multiples foyers inaccessibles. Malgré l’épuisement, ils continuent à tout donner pour repousser les flammes qui avalent progressivement la forêt du Maïdo.
Des repas frugales, des nuits courtes, tel est le quotidien des pompiers déployés sur le site du Maïdo depuis ce lundi 11 octobre 2010. Pour ces hommes du feu qui se relaient pour tenter de venir à bout du sinistre, l’épreuve est rendue plus difficile chaque jour.
Au vent qui ravive les flammes et semble jouer avec les nerfs des pompiers, aux sentiers escarpés dans lesquels les soldats doivent s’engouffrer pour empêcher la progression du feu sont venus s’ajouter la fatigue et le stress. En action jour et nuit, les pompiers avouent perdre leurs moyens parfois devant l’acharnement de cette nature incontrôlable.
En milieu d’après-midi, les sapeurs-pompiers ont dû affronter les flammes qui s’apprêtaient à couper la route du Maïdo, fermée à la circulation. Depuis le poste de commande, le Colonel Jacques Vandebeulque, Directeur du SDIS, dirige les équipes déployées au sol. Pour lui, la mission est double : il s’agit en effet d’orienter les hommes vers les sites sensibles où l’intervention est la plus urgente, tout en veillant à ne pas les surexposer aux risques liés à l’incendie.
Outre l’aspect logistique, le Colonel doit aussi remotiver ses troupes, fatiguées tces heures de lutte, tant sur le plan physique que psychique. Dans ce contexte, un dispositif a été mis en place pour permettre le remplacement des hommes présents sur site depuis 24 heures. Malgré l’ampleur de la tâche, le courage de ces hommes reste entier. Certains d’entre eux présents depuis plus de 30 heures au cour de la forêt du Maïdo avaient aussi vécu l’épisode 88. En ce temps, les soldats du feu avaient dû lutter contre les flammes pendant plus de deux mois avant de pouvoir circonscrire l’incendie.