Longue journée pour les ex-salariés de l’Arast. Eux qui pensaient voir le bout du tunnel sont une fois de plus plongés dans l’attente. Ce vendredi, une proposition de sortie de crise a été signée par les différents acteurs du dossier mais aucun accord n’a été conclu. Les grévistes ont décidé de rester sur leur campement, devant les grilles du Conseil Général. Des grèves de la faim de 24 heures devraient être organisées jusqu’à la prochaine réunion.
Si la mise en place du guichet unique d’accompagnement a été salué par les ex-salariés de l’Arast, l’autre réunion qui portait sur la question des indemnisations a été plus beaucoup plus mouvementée.
Les grévistes ont fait entendre leur colère aujourd’hui, et rappelé la situation de grande précarité dans laquelle ils sont plongés depuis plus de deux ans. Les ex-Arast qui ont longtemps fustigé le Conseil Général ont surtout déploré aujourd’hui l’attitude de l’AGS. Selon les travailleurs sociaux, l’AGS de la Réunion aurait pu informer plus rapidement la Direction Nationale au sujet de ce dossier social majeur.
Les grévistes voulaient un accord définitif. Faute d’avoir obtenu ce fameux document, ils ont décidé de ne pas lever le camp. Les ex-salariés qui campent depuis plus de 50 jours devant l’entrée du Département assurent qu’ils dormiront à la belle étoile jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues et qu’une mesure concrète soit adoptée.
La table ronde qui a réuni les représentants du Conseil Général, de l’AGS, du Défenseur des Droits, de la DIECCTE et des ex-Arast aux Archives départementales a duré plus de quatre heures. Lors de cette rencontre, le Département et l’AGS se sont engagés à verser chacun 50% du montant des indemnités de précarité. Seul bémol : cette proposition de sortie de crise doit encore être validée par la Direction Nationale de l’AGS. L’organisme livrera sa position le 25 janvier prochain. Dans l’incertitude, les grévistes de l’Arast ont donc décidé de poursuivre leur mouvement de protestation. Déçus de ce nouveau report, les travailleurs sociaux espèrent toutefois que la décision de l’AGS prévue la semaine prochaine sera positive.
Très affaiblis, Paul Junot, Carmen Allié et Mimose Libel ne reprendront pas leur grève de la faim. En revanche, les autres grévistes n’excluent pas des grèves de la faim d’une durée de 24 heures pour montrer leur détermination.