Les employés du secteur automobile ne décolèrent pas. Le mouvement de grève entamé par les salariés des concessions Renault a fait tâche d’huile et ce matin une manifestation a réuni près de 200 salariés de l’automobile qui se sont rassemblés devant Cotrans Automobile.
Les salariés du secteur automobile sont déterminés à obtenir satisfaction et le bras de fer engagé avec leur direction sur l’augmentation des salaires se durcit. Le mouvement de grève illimitée débuté le 19 avril dernier chez Renault (cf linfo.re : Grève illimitée chez Renault) continue, ce qui perturbe le bon fonctionnement des concessions Renault de Saint-Paul, Saint-Pierre et Saint-Denis. Certaines concessions d’autres enseignes automobile ont décidé de se mettre en grève.
Ce mardi, la grande manifestation des salariés de l’automobile a été retardée. En effet, de nombreux grévistes venant du Sud se sont retrouvés bloqués dans les embouteillages monstres de la route du littoral et de Saint-Paul (cf linfo.re : La galère continue). Finalement, le rassemblement a débuté vers 9h45, soit près d’une heure après l’heure prévue .
Près d’une trentaine de salariés se sont réunis devant CMM Automobile au Chaudron pour attendre leurs camarades. Mené par cinq syndicats, le cortège s’est dirigé vers le centre ville et a quelque peu perturbé la circulation en bloquant le rond-point du Chaudron. Des pneus ont été brûlés et des palettes déposées sur le chaussée. Les manifestants se sont ensuite rendus dans différentes zones industrielles pour inciter les salariés encore au travail à rejoindre le mouvement. Un appel relativement entendu par les salariés, dont certains ont laissé leur poste de travail pour aller soutenir leurs confrères.
Les salariés demandent une revalorisation des salaires et sont en désaccord avec leur direction sur la façon de calculer la salaire de base dans la convention collective. Autre point de mécontentement : la prime d’ancienneté qui récompenserait la fidélité à l’entreprise et non les compétences.
Les grévistes se sont ensuite rendus devant la société Cotrans Automobile. Ils sont près de 200 à crier leur colère. Une réunion est prévue en début d’après-midi pour décider de la suite du mouvement.