Déjà assignés en Justice le 10 mai dernier, les grévistes de Carrefour ont de nouveau rendez-vous au Tribunal ce jeudi. L’audience fait suite au blocage des entrées de l’hypermarché cette semaine.
Le 10 mai dernier, les grévistes de Carrefour Sainte-Suzanne s’étaient retrouvés au Palais de Justice de Champ-Fleuri pour répondre des blocages qu’ils avaient mis en place aux entrées du parking de la grande surface.
Ce jour-là, la tentative d’immolation d’Henry Nabeneza avait finalement dominé l’actualité. De retour devant le Tribunal de Grande Instance de Saint-Denis, les employés de Carrefour devront aujourd’hui s’expliquer sur le blocage des entrées de l’hypermarché et de la galerie marchande.
Une action coup de poing menée avec le soutien de la FNTR de Jean-Bernard Caroupaye et de l’Alliance des réunionnais contre la pauvreté, présidée par Jean-Hugues Ratenon.
Les travailleurs qui empêchent les livraisons de marchandises et maintiennent leurs barrages aux abords du site de Carrefour depuis plus de deux semaines ont été assignés en Justice par leur direction mais aussi par les commerçants de la galerie.
Ces-derniers se disent véritablement pénalisés par la grève qui a fait chuter la fréquentation et donc les recettes des différentes boutiques. Le préjudice est évalué à plusieurs milliers d’euros.
Après de multiples réunions, les négociations sont toujours au point mort. Les grévistes demandent toujours une augmentation salariale de 47 euros brut.
Une revendication à laquelle la direction du groupe Carrefour refuse d’accéder, proposant aux salariés mécontents une augmentation de l’ordre de 16 euros brut sur deux ans.