Les greffiers de Saint-Denis et de Saint-Pierre manifestent ce lundi contre le projet de réforme de la Justice.
Ce lundi, les greffiers de La Réunion crient leur colère à Saint-Denis et à Saint-Pierre. Le mouvement de grogne a été organisé par les employés du tribunal qui s’insurgent contre le projet de réforme de la Justice.
Cette colère est partagée par, Philippe, greffier depuis plus de 20 ans. Aujourd’hui, à la cour d’Appel de Saint-Denis, il s’occupe exclusivement des procédures d’application des peines.
Il exprime son inquiétude quant à la réforme menée par la ministre de la Justice, Christiane Taubira qui prévoit une évolution du statut avec l’appellation "greffier juridictionnel" avec fonctions élargies. S’ajoutent à leur travail, la rédaction de rapport, l’arrêt de jugement.
Cette charge de travail supplémentaire, Philippe et ses collègues sont prêts à l’accepter, mais pas sans réévaluation de leur salaire. "Il n’est pas envisageable de faire travailler plus des fonctionnaires pour toujours la même chose", lance-t-il.
Les greffiers s’insurgent aussi contre la disparition programmée de plusieurs tribunaux de grande instance dans chaque département (ici, dans l’Ouest et le Sud) au profit d’une seule juridiction : le tribunal de première instance centralisé au chef-lieu.
Les greffiers demandent à être mieux consultés pour ce qui est de cette réforme. Ils réclament la reprise du dialogue social. Un ultimatum a été lancé à la ministre par les syndicats nationaux : une grève illimité s’ils n’obtiennent pas une avancée satisfaite des discussions d’ici le 14 avril. En attendant, les greffiers réunionnais expriment déjà leurs inquiétudes.