Au Port, la société Pipangaï récupère les bobines de films de la Réunion lontan. Des images du début du siècle ont déjà été restaurées.
Cherche vieilles bobines de films réunionnais, mauvais état accepté. La société Pipangaï recueille, restaure et numérise les pellicules retrouvées dans l’île. Objectif : retrouver les images de la Réunion lontan.
Alain Séraphine, directeur de Pipangaï et de l’école des Beaux-Arts en est à l’initiative. Le studio du Port créé en 1995 est pourtant reconnu internationalement pour tout autre chose. Ses dessins animés Babar, Princesse Sissi ou Totally Spies font le bonheur des enfants depuis les années 90.
Mais depuis dix ans et l’acquisition d’un millier de vieilles bobines auprès de la cinémathèque de Saint-Denis, l’entreprise s’est lancée un autre défi. Le travail de restauration a déjà permis de sauvegarder 150 pellicules.
Certaines, trop altérées ne pourront pas être restaurées, mais le plus souvent elles ont bien résisté à l’usure. La plus vieille bobine date de 1906. Et la majorité des reportages, longs et courts métrages recueillis ont été produits aux alentours des années 70.
Toutes les images seront accessibles au public dans un projet d’écomusée sur l’île. Ceux-ci visent à sauvegarder et promouvoir le patrimoine des régions françaises.
D’ici là, Pipangaï espère retrouver quelques pépites en cherchant dans les greniers des Réunionnais. Pour toute bobine intéressante, le studio portois est joignable au 0262 42 62 20 et par courrier électronique à
[email protected].