La situation s’enlise au coeur du village Corail de Saint Gilles qui accueille actuellement les familles qui squattaient des logements sociaux à l’Eperon. Les six familles toujours sur place refusent les propositions de relogement formulées par la mairie et elles ont donc décidé de ne pas quitter les lieux. De son côté, le village vacances ne peut plus honorer toutes ses réservations et les tensions montent. Ce matin, les mères de famille menacées d’expulsion ont choisi de se rendre à Saint Denis pour crier leur détresse.
Pour faire entendre leur voix, les six mères de famille relogées d’urgence au Village Corail ont décidé de passer à l’action en se mobilisant devant la Préfecture de Saint Denis. Une "marche solidaire" était initialement prévue à 9h30 mais au final, les familles se sont réunies aux alentours de 10h45 dans les jardins de la Préfecture.
Si aucune marche n’a été orchestrée ce matin, les mères de familles réunies à Saint Denis ont décidé de monter au créneau en dénonçant une scène de violence qui aurait éclaté dans l’enceinte du village Corail, le week end dernier. Une des femmes accueillies dans ce centre de vacances aurait été "battue par son concubin". Cette bagarre a provoqué la colère du reste du groupe et par conséquent, "le concubin sera exclu" affirment les ex-squatteuses de l’Eperon.
Au coeur du village Corail de Saint Gilles, la situation s’est considérablement compliquée depuis vendredi. En effet, les familles auraient dû quitter les lieux après avoir reçu les propositions de relogement formulées par la mairie de Saint Paul. Conformément aux engagements pris par la ville, à savoir : « un hébergement provisoire dans l’attente de propositions de logement », plusieurs propositions ont été proposées aux familles en partenariat avec l’Etat, le Conseil Général et les Bailleurs sociaux. Mais du côté des familles, la situation est bien plus critique : les mères de famille refusent catégoriquement de quitter le village vacances sans avoir obtenu "un logement fixe".
Pour Jean-François Fromens, président de l’Association Départementale contre l’Exclusion et la Précarité qui accompagne leur combat : "le dialogue est totalement rompu avec la mairie". Il souhaite que l’Etat intervienne pour régler la situation. Ce matin, les familles ont donc décidé d’agir pour sortir de l’impasse. Puisque le dialogue avec la mairie n’est plus possible, les familles ont décidé d’interpeller les services de l’Etat pour régler la situation. Une délégation de quatre personnes a été reçue par la directrice des Affaires Sanitaires et Sociales, dans les locaux de la Direction de la Jeunesse et des Sports.
Une réunion s’est tenue cet après-midi entre les familles en attente de logement et la Directrice Régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale. L’entrevue a permis de relancer le dialogue entre les mères de famille et la Mairie de Saint-Paul. Pour l’heure, les familles attendent que la Mairie les contacte. Elles envisagent également d’écrire un courrier au Président de la République dans les prochains jours.