Le bras de fer se durcit entre le Conseil Général et les ex-Arast. Cet après-midi, le Conseil Général a organisé une conférence de presse. Estimant qu’un accord concluant a été trouvé vendredi dernier et que le maximum a été fait pour les ex-Arast, Ibrahim Dindar a dit ne pas comprendre la poursuite du mouvement. Insultée, Nassimah Dindar a affirmé avoir déposé plainte. De leur côté, les ex-Arast estiment que la proposition faite par le Conseil Général n’a aucune valeur juridique et envisagent de porter plainte pour diffamation à l’encontre de Nassimah Dindar qui aurait mis en doute la véracité de la grève de la faim.
Après un vendredi 13 marqué par les discussions entre Nassimah Dindar représentant le Conseil Général, Didier Lefèvre, le délégué du défenseur des droits et le président régional de la CFTC Arnold Louis, le dossier Arast est loin d’être clos. A la fin de ces différentes rencontres, la tension était montée d’un cran lorsque la présidente du Conseil Général avait quitté les lieux sous les huées de la quinzaine des anciens salariés campant devant les grilles du Palais de la Source.
Ibrahim Dindar a tenu une conférence de presse sur le dossier Arast en début d’après-midi. Le vice-président en charge du dossier a annoncé l’indemnisation par les AGS de 328 anciens salariés en attente de jugement. Souhaitant éviter "une personnification du débat", les représentants du Conseil Général disent ne pas comprendre les raisons de la poursuite du mouvement, estimant que "le maximum a été fait pour les ex-Arast". Parallèlement, Nassimah Dindar a déposé plainte après avoir été insultée, selon elle, à la sortie des négociations de vendredi dernier. Cette plainte sera maintenue uniquement si les ex-Arast engagent également une procédure judiciaire pour diffamation.
De leur côté, les ex-Arast ont également fait le point sur la situation lors d’une conférence de presse, organisée cet après-midi. La poursuite du mouvement est jugée nécessaire pour ces anciens salariés, qui considèrent que le communiqué de presse rendu public par le Conseil Général vendredi dernier n’a aucune valeur juridique.
Exigeant un accord concret et signé par tous les acteurs du dossier, les salariés mobilisés devant le Conseil Général veulent que le Conseil Général négocie avec des interlocuteurs "connaissant bien le dossier". Par ailleurs, les grévistes de la faim envisagent de porter plainte pour diffamation à l’encontre de Nassimah Dindar, qui aurait mis en doute la sincérité de leur grève de la faim. Mobilisant actuellement les preuves nécessaires pour enclencher la procédure, les ex-Arast semblent déterminés. Pour des raisons médicales, Jules Bénard a cependant dû stopper sa grève de la faim ce lundi, trop affaibli pour continuer cette action radicale.
Les ex-Arast ont déposé ce lundi un ultimatum au Conseil Général. Si demain midi, aucune sortie de crise n’est trouvée, les anciens salariés envisagent de bloquer les axes routiers principaux de Saint-Denis mercredi matin. Une action coup de poing qui paralyserait littéralement le chef-lieu.