Les anciens employés de l’Arast (Agence Régionale d’accompagnement social territorialisé ) sont sur tous les fronts. Alors qu’un groupe s’est rendu ce matin au bureau de l’AGS, une douzaine d’ex Arast ont passé leur cinquième nuit sur la pelouse devant le Conseil Général. Déterminés, ils exigent d’être reçus par la présidente du département Nassimah Dindar.
Des tentes et des sièges de camping, les ex-Arast ont installé leur camp de fortune sur la petite parcelle de pelouse située devant le Palais de la Source. Depuis 6 jours maintenant et après avoir tenté une intrusion dans les locaux du Conseil Général, les ex-Arast campent et réclament le paiement immédiat de leurs indemnités de licenciement.
Depuis novembre 2009 et la liquidation de l’Arast par le tribunal civil de Saint-Denis, certains des 1200 employés qui se sont retrouvés sans emploi, n’ont toujours pas perçu leurs indemnités de licenciement. Une situation les mettant dans une grande précarité financière, qui va encore s’aggraver dans quelques semaines puisqu’ils vont voir leurs minimas sociaux diminuer. "Nous voulons que l’AGS - association pour la gestion du régime de garanties des salaires - verse les indemnités de licenciement, mais préalablement nous voulons que le Conseil Général garantisse, que si au bout de la procédure, il s’avère que ce n’était pas à l’AGS de verser ces indemnités, il remboursera les sommes versées dans leur intégralité", explique Paul Junot, secrétaire régional de la CFTC soutenant le mouvement.
Cinq nuits à dormir à même le sol devant les portes closes, les ex-Arast n’ont toujours pas reçu un signe de la collectivité. La présidente Nassimah Dindar a crié à la récupération politique refusant de recevoir les personnes engagées dans le mouvement qui ne sont pas des ex-arast. Un courrier a donc été déposé cet après-midi avec les noms des nouveaux interlocuteurs, chargés de négocier avec le Conseil Général.