Les habitants du chef lieu sont bien peu séduits par la tenue des Etats Généraux sur l’île. Les séances publiques rencontrent peu de succès, les salles sont quasiment vides et la population semble sceptique quant à l’intérêt de cette grande consultation. Un micro trottoir réalisé dans les rues de Saint Denis présente les doutes des Dionysiens quant à l’impact des Etats Généraux.
Le manque de participation du public aux ateliers relatifs aux Etats Généraux souligne le peu d’intérêt suscité par cette grande consultation mis en place par le Gouvernement.
Les séances publiques ont démarré le 15 mai dernier mais les salles sont bien peu remplies lors de ces rendez-vous alors même que tous les acteurs impliqués dans l’avenir de l’Outre Mer et plus particulièrement de la Réunion, sont invités à participer.
Interrogés en pleine rue quant au manque de participation observée dans le cadre des Etats Généraux, les Dionysiens sont nombreux à expliquer qu’ils doutent de l’intérêt de cette opération d’envergure.
"C’est un leurre du Gouvernement car de toute façon, même si on participe, c’est eux qui prendront les décisions".
Certains ne croient pas du tout que ces Etats Généraux puissent changer quoique ce soit sur le département.
D’autres ne sont pas au courant des séances publiques organisées et estiment être mal informés sur le sujet.
"Les Réunionnais ne veulent pas s’approprier les Etats Généraux car c’est quelque chose qui leur a été imposé par le Gouvernement" explique le secrétaire général de la CGTR , Ivan Hoarau.
Selon plusieurs témoignages, "ces Etats Généraux ne sont qu’une illusion car de toute façon, les décisions finales seront prises sans tenir compte de l’avis des Réunionnais".
Pour toutes celles et ceux qui souhaiteraient participer aux futures séances publiques, voici les thèmes étudiés dans le cadre des Etats Généraux :
- La formation des prix, les circuits de distribution et le pouvoir d’achat,
- Les productions locales et les conditions d’un développement endogène au bénéfice des ultra-marins,
- Les grands projets structurants et les conditions du développement durable,
- La rénovation du dialogue social et la formation professionnelle,
- La gouvernance, c’est-à-dire les évolutions institutionnelles locales et l’adaptation des administrations centrales,
- Linsertion des départements d’Outre-Mer dans leur environnement régional,
- L’égalité des chances, la promotion de la diversité et l’insertion des jeunes,
- L’identité, la culture et la mémoire.