A chaque épisode de forte houle, des kilos de coraux jonchent les plages. Un spectacle récurrent, particulièrement flagrant sur la plage de Trou d’Eau à la Saline. Cependant, il est interdit de les ramasser et plus généralement de les extraire de la plage, car même morts, ces animaux jouent un rôle essentiel dans l’environnement.
Des coraux s’entassent par centaine sur certaines plages offrant un paysage quasi-lunaire. La tentation est grande pour les enfants de jouer avec ces coraux déposés par les vagues et pour les touristes d’en ramener comme souvenir dans leurs valises.
Mais le transport et le prélèvement de ces animaux est strictement interdit et potentiellement passible d’une amende de 150 euros. Une disposition connue par la grande majorité de la population, mais un travail d’information et de prévention auprès des touristes reste nécessaire. Certains ignorent encore que le ramassage de ces morceaux de coraux est interdit.
Les restaurants et bars installés sur la plage doivent quant à eux dégager un passage parmi les coraux pour que leurs clients accèdent facilement aux terrasses. Deux solutions s’offrent à eux : entasser les coraux en attendant leur enfouissement par les autorités compétentes ou les enterrer par leurs propres moyens. Quelque soit la solution choisie, les coraux ne doivent en aucun cas quitter la plage.
"Quand ils sont morts, les squelettes de coraux se déposent naturellement sur la plage et ils vont participer à la fabrication du sable blanc. C’est un processus naturel très lent lié à l’action de la houle, il faut près de 1000 ans pour qu’un bloc de corail se transforme en sable", explique Bruce Cauvin, responsable du pôle Education et sensibilisation à l’Observatoire Marin de la Réunion. Offrant un habitat naturel à la faune marine, le corail doit également être préservé de son vivant, d’où l’importance de ne pas le piétiner en marchant dans le lagon.