Pour Coyote, Cannelle, Budy et les autres, une mission prioritaire : sauver des vies. Ces canins, en vrais professionnels, se forment au sauvetage en mer. Repérer une personne en danger, puis se jeter à l’eau pour ramener les nageurs demande courage et agilité. Des qualités dont ces sauveteurs à quatre pattes ne manquent pas.
Ces canidés, postés aux abords de la jetée, sont en pleine formation. Devenir un sauveteur en mer, ça ne s’improvise pas. Ces cours sont délivrés par une toute jeune association basée à Saint-Pierre, qui est la seule de l’Océan Indien à pratiquer la formation en mer.
Physique et ludique, l’enseignement se déroule en trois temps. "Les premiers niveaux, ils sont très simples, faire vingt mètres, assis au commandement de son maître, ensuite ramener quelqu’un en difficulté et un rapport d’objet. Et quand on arrive au troisième niveau, ils doivent être vraiment au top avec 45 minutes de natation et la capacité de ramener un corps inanimé", explique Michel Grondin, président de l’association réunionnaise de sauvetage à l’eau.
Une dizaine de chiens, 12 maîtres et 3 plongeurs font actuellement partie de l’association. Ces entraînements sont destinés aux chiens de grande taille comme les Terre-Neuve, les labradors ou les Golden. Ces molosses, très musculeux, peuvent tracter jusqu’à 150 kilos. Exemple avec ce labrador en train de remorquer un poids de 62 kilos.
Tous les exercices pratiqués sont imposés dans le championnat de France. En plus de servir tous les nageurs, ces chiens se font du bien, car ils ont besoin d’exercice physique. "C’est un chien qui a besoin de se dépenser, qui aime l’eau et cela faisait partie du jeu en prenant un terre-neuve", témoigne un des maîtres. L’occasion de sortir, de partager une activité avec son compagnon, le rendre plus heureux, le sociabiliser...les raisons évoquées par les maîtres sont nombreuses.
Sur le spot d’entraînement, Buddy a déjà sauvé un bodyboarder qui risquait de se noyer. L’association espère pouvoir participer aux championnats de France et du Monde l’an prochain. Seul bémol : le manque de subventions pour cette association.