La résolution pour la "reconnaissance" de la responsabilité de l’Etat dans l’affaire de l’exil des enfants Réunionnais en Creuse sera présentée en fin de journée. Les principaux concernés espèrent une adoption.
Ericka Bareigts présente ce mardi une résolution visant à mener l’Etat à reconnaître "sa responsabilité" dans le déracinement de jeunes Réunionnais entre 1963 et 1982.
Ils ont maintenant grandi mais restent meurtris par cet évènement et parlent d’une "jeunesse arrachée", "détruite par l’Etat". À La Réunion, Jean-Marc se souvient encore de son départ pour la métropole. Le regard de son père. "Nous étions dans les oubliettes", se rappelle Jean-Marc, "nous étions coupés du monde." Lui a grandi en métropole, arraché à sa famille à l’âge de 12 ans, il est revenu sur son île natale lorsqu’il est devenu trentenaire.
Hier soir, de nombreux enfants de la Creuse ont pris l’avion pour Paris ainsi que Jean-Philippe Jean-Marie, président de l’association Racines en l’air. Cette fois, ils vont assister à la présentation d’un texte dont le but est la "reconnaissance" de cette page sombre de l’Histoire de la France et de La Réunion.
Heureux que cette résolution soit présentée, les Réunionnais déracinées déplorent que ce texte ne soit proposé que maintenant, plusieurs dizaines d’années après les faits. Ils espèrent qu’après l’adoption souhaitée de ce texte, le travail de mémoire soit réalisé. C’est là, ce que réclament les personnes ayant été victimes de cette déportation : "que leur histoire entre dans l’Histoire de La Réunion."