Une semaine après la plainte déposée par deux frères affirmant avoir été agressés par des videurs de la discothèque la Villa, la question de la sécurité se pose autour des boîtes de nuit. Les clubbers se sentent-ils rassurés aux abords des boîtes de nuit ? Pas vraiment selon les témoignages recueillis hier soir à l’entrée du Klub à Saint-Gilles.
La mésaventure vécue par Christophe et Franck, respectivement âgés de 24 et 26 ans, a fait grand bruit. Sortis faire la fête avec des amis à la discothèque Saint-Gilloise La Villa samedi dernier, les deux frères affirment avoir été pris à partie, puis roués de coups par les vigiles sur le parking (cf : Deux frères agressés par des vigiles). La direction de l’établissement donne une version toute différente de cet épisode.
Si l’enquête devra déterminer ce qui s’est réellement passé, cette affaire a pointé du doigt la question de la sécurité dans les établissements de nuit. Les clubbers se sentent-ils en danger lorsqu’ils se rendent en discothèque ? Selon les jeunes interrogés hier soir aux abords d’une boîte de nuit Saint-Gilloise, ce sont surtout les alentours, notamment les parkings et les rues adjacentes, qui inquiètent. La surveillance y est inexistante et les mauvaises rencontres avec des personnes alcoolisées peuvent dégénérer. La présence des portiers à l’entrée des discothèques est vue d’un bon oeil par ces fêtards.
La sélection aux portes est déterminante pour que la soirée se déroule sans heurts. Gérer des individus parfois agressifs tout en gardant son sang-froid, le travail de ces physionomistes n’est pas toujours évident et demande des qualités bien précises. "On essaye de prendre des gens qui savent s’exprimer, car on fait avant tout un métier d’accueil et de commerce", explique Stephan Casu, directeur associé de la boîte de nuit "le Klub".