La mort tragique du jeune Cédric, 12 ans, a mis en lumière un phénomène sous-estimé en France. Comme le montre une récente étude, les cas de suicides chez les jeunes sont rares mais pas exceptionnels. De nombreuses associations de prévention et des pédopsychiatres ont tiré la sonnette d’alarme car cette détresse est parfois difficile à percevoir.
Il avait tout juste 12 ans. Cédric s’est pendu à son domicile, à Sainte-Anne avec les lacets de ses chaussures. Le garçon avait été confronté à la mort quelques semaines auparavant. Son cousin s’est suicidé en se jetant du pont de la Rivière de l’Est.
Comme ces deux Réunionnais, d’autres jeunes ont commis l’irréparable. Ils ont à peine 14 ans et la vie devant eux mais le profond mal être qui les ronge de l’intérieur prime sur le reste et finit par les conduire à la mort.
Avant de passer à l’acte, ces jeunes qui sont véritablement désespérés laissent en général des indications, comme des appels à l’aide. Ces cris de détresse, l’entourage ne sait pas toujours comment les interpréter. Et pour cause, les suicides chez les jeunes sont assez rares.
Dans notre département, un enfant âgé de 12 ans s’est suicidé à la Bretagne l’an passé. En 2008, ce sont deux jeunes qui ont mis fin à leurs jours. Les drames familiaux, ou d’autres événements bouleversants qui touchent de près ou de loin ces jeunes peuvent être déterminants. Dans le cas de Cédric, le garçon avait été fragilisé par la perte de son cousin quelques semaines auparavant.
Ce phénomène est encore sous-estimé en France, selon les professionnels. Une enquête réalisée en 2007 par les services de la Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales, à la Réunion, dresse un constat accablant concernant les suicides chez les enfants. Selon ce rapport, à 13 ans, un jeune sur dix a déjà tenté de se donner la mort.