La récente actualité a mis en lumière la souffrance de nombreux pères qui vivent difficilement la séparation avec leur enfant. Ils déplorent un manque de visibilité auprès des autorités.
Lors de séparations, dans 80% des cas la garde de l’enfant est confiée à la mère. Depuis vendredi un homme est juché sur une grue sur les anciens chantiers navals de Nantes réclamant des droits de garde sur son fils.
Depuis, son action a donné des idées à d’autres pères en souffrance qui mènent des actions publiques pour se faire entendre et tenter de faire évoluer la situation. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s’est également saisi du dossier ce dimanche et a demandé à la ministre de la Justice - Christiane Taubira - et celle déléguée à la Famille - Dominique Bertinotti - de recevoir la semaine prochaine l’association de défense des droits des pères SOS Papa.
A La Réunion, c’est l’association Paire de Coeur qui aide les pères privés de droits de visite. Bruno et Gianni se sont rapprochés de cette association, souffrant de ne plus avoir une relation épanouie avec leurs enfants.
Pour Bruno, c’est après un an de séparation avec son ancienne compagne que la galère a commencé. Pendant plusieurs mois, la maman ne lui remettait pas ses enfants. "Quand ils viennent le week-end, il faut systématiquement reprendre les enfants, les remettre en confiance. A un moment donné, ils en avaient marre comme ils étaient petits. Ils voyaient ma souffrance et ils ne voulaient plus venir et ça me faisait mal", explique Bruno.
Pour Gianni, sa situation est plus compliquée. Après une séparation difficile, la mère est partie en Métropole avec ses deux enfants. Cela fait maintenant plusieurs années qu’il ne les a plus serrés dans ses bras.
"C’est très très difficile. Je ne les avais pas vus pendant plus d’un an et demi et j’ai réussi à les avoir un peu sur internet en fin d’année dernière quelques fois vite fait (...) ça fait mal. On ne s’entend plus avec la maman, mais les enfants n’ont rien demandé", raconte Gianni.
Ces deux pères qui souffrent souhaitent avant tout pourvoir jouir de leur droit parental et faire partie de la vie de leurs enfants.