Au coeur du cirque de Mafate, les avis sont partagés quant au classement de la Réunion au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco. Certains ont appris la nouvelle aujourd’hui, parfois même par la voix du facteur. Une chose est sure : nombreux sont ceux qui redoutent les conséquences de ce prestigieux label.
La nouvelle a fait petit à petit le tour du cirque de Mafate mais contre toute attente, certains ne l’ont appris que ce matin. A Marla, c’est le facteur qui a annoncé à certains habitants que leur lieu de vie est dorénavant mondialement reconnu via le classement de la Réunion au patrimoine mondial de l’humanité à l’Unesco.
Les réactions s’enchaînent dans le cirque de Mafate : le classement de la Réunion au patrimoine mondial de l’Unesco est au coeur de toutes les conversations et les opinions s’affrontent. La plupart des Mafatais interrogés redoutent les conséquences de cette distinction mondiale. Ils appréhendent "un durcissement de la réglementation".
Créé en 2007, le Parc national de la Réunion a d’ores et déjà "bouleversé les habitudes des Mafatais" explique un habitant qui déplore le fait de ne plus pouvoir couper du bois où bon lui semble. De son côté, Yannick Payet explique qu’il a attendu "trois ans et demi pour obtenir un permis de construire sur le site du Parc national".
Les scepticisme règne suite à l’annonce du classement de la Réunion à l’Unesco. La propreté des lieux est également au coeur des préoccupations des Mafatais. "J’espère que le cirque ne sera pas pollué avec l’augmentation du nombre de touristes car les sentiers sont déjà parsemés d’ordures en tous genres" souligne un habitant de La Nouvelle.
Pour d’autres, le rayonnement de la Réunion au niveau mondial apparaît telle une aubaine pour "le tourisme et donc l’économie du cirque". Les professionnels du tourisme qui accueillent les randonneurs sont plus que satisfaits par ce classement au patrimoine mondial de l’Unesco. Tous espèrent une chose : parvenir à concilier l’attrait touristique du site et la préservation de la nature.