La CGTR EDUC’ACTION soutient les maires qui souhaitent reporter la rentrée scolaire en raison de la suppression de contrats aidés. Ce syndicat demande "l’ouverture d’urgence de véritables négociations pour la création d’emplois statutaires".
Communiqué de la CGTR- Educ’Action :
Il est clair que la suppression de plus de 50% de contrats aidés va impacter les conditions d’hygiène de sécurité et d’accueil dans les écoles et ce au plus grand détriment de nos enfants scolarisés.
Ce sont en effet essentiellement les postes ATSEM (dans les écoles), agent chargé de la restauration, de l’entretien des classes et locaux , de l’animation..qui ne seront pas pourvus.
Aussi, la CGTR EDUC’ACTION comprend la décision des maires de reporter la rentrée scolaire en guise de protestation contre la baisse importante des contrats aidés dans les écoles . C’est un acte de résistance que nous saluons.
La baisse de ces contrats affectera non seulement le premier degré mais aussi, il faut le préciser, le second degré (collège et lycées).
La problématique des contrats aidés renvoie inévitablement à la question de la précarité et de la précarisation des services qui tourne le dos à un service public de qualité. Il faut bien reconnaître que dans L’Education Nationale, le turn over des contrats aidés désorganise les équipes et fragilise les dispositifs patiemment construits avec les élèves,notamment pour l’accompagnement des jeunes en situation de handicap.
Aussi, si les contrats aidés constituent pour des familles dans la détresse sociale, un bol d’air, ils ne peuvent toutefois constituer la réponse aux besoins du service public et à l’exigence d’emplois stables et pérennes d’une sécurisation professionnelle attendue.
C’est ainsi que la Cour des comptes a reconnu que les personnes sortaient de ces dispositifs avec moins de chance de retour à l’emploi qu’auparavant. Dans de nombreux cas, les obligations légales d’action de formation et d’accompagnement de la part de l’employeur pour permettre une réelle (ré)-insertion vers emploi.ne sont pas respectées et ils sont des milliers à sortir de ces dispositifs sans aucune perspective d’emploi, et sans pouvoir faire valider une quelconque expérience professionnelle sous forme de VAE.
C’est la raison pour laquelle, la CGTR EDUC’ACTION demande l’ouverture d’urgence de véritables négociations pour la création d’emplois statutaires avec des formations et des qualifications reconnues. Cela passe bien sur dans l’immédiat par le maintien dans l’emploi des personnels qui le demandent.
L’Etat doit enfin assumer ses responsabilités et c’est le gouvernement actuel qui peut dès maintenant corriger le tir en prolongeant le contrat de tous ceux qui le souhaitent et en ouvrant le chantier de la création d’emplois stables et pérennes.
La CGTR EDUC’ACTION n’oublie pas que la suppression de 147 postes statutaires pour la rentrée scolaire 2012/2013 dont beaucoup d’élus ne parlent que trop peu s’ajoute à cette baisse des contrats aidés.
La CGTR EDUC’ACTION invite toutes les bonnes volontés, tous ceux qui ont à cœur de défendre au mieux notre système éducatif d’exiger l’annulation de ces suppressions de poste, une remise à niveau des emplois et la mise en œuvre d’une politique de résorption de la précarité, de transformation des emplois précaires en emplois stables et pérennes