Suite aux fortes pluies qui se sont abattues sur la Réunion la nuit dernière, le Port de Saint Gilles est envahi par des débris et saletés. La ravine ayant débordé, des ordures en tous genres ont passé l’embouchure du Port.
Après les fortes précipitations qui ont frappé l’île durant la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 février, le Port de Saint Gilles est méconnaissable et pour de nombreux professionnels et propriétaires de bateaux, les dommages subis sont particulièrement importants.
"Il faudra minimum une semaine pour nettoyer entièrement le port de Saint Gilles" selon les professionnels.
Des plongeurs s’activent actuellement pour ramasser un maximum de débris mais la tâche est ardue.
Pour le patron de la société "Capitaine Marmailles", le bilan est lourd. A la tête d’une entreprise de location de bateaux miniatures, il enregistre aujourd’hui près de "150 000 euros de dommages suite aux fortes pluies".
Sur un total de dix bateaux miniatures, huit ont été emportés par les courants ou détruits et les deux qui restent doivent faire l’objet de réparations. Le salarié de cette société baptisée "Capitaine Marmailles" sera vraisemblablement licencié selon le patron car son outil de travail a quasiment disparu.
La Chambre de Commerce et d’Industrie et la mairie de Saint Gilles se rejettent la balle en ce qui concerne les responsabilités sur la question de la gestion de la ravine qui déverse les déchets en tous genres via l’embouchure du Port.
En attendant, l’heure est aux réparations et au nettoyage pour les propriétaires de bateaux et professionnels du Port de Saint Gilles. Pour eux, le bilan est lourd tant sur le plan financier que moral car ce type de catastrophe risque de se produire lors de chaque épisode pluvieux.
Cet après midi, le président de la CCIR - Eric Magamootoo - est allé à la rencontre des professionnels du Port mais il rejette toutes responsabilités quant à la gestion de la ravine. Selon lui, la Chambre de Commerce et de l’industrie n’est pas responsable : "la compétence relève de l’Etat, des collectivités ou du TCO". Eric Magamootoo a donc demandé aux professionnels de dresser un état des lieux précis des dégâts subis afin de pouvoir assigner les autorités compétentes pour qu’elles prennent leurs responsabilités.