Installé il y a à peine trois mois, le panneau "Sin-Dni" pourrait être enlevé, ou du moins déplacé. Le tribunal administratif de l’Hérault a jugé un panneau en occitan contraire au code de la route. Une décision qui pourrait être applicable à Saint-Denis.
Le 21 octobre dernier, le panneau "Vilanòva-de-Magalona" est interdit, suite à un arrêté signé par le Tribunal administratif. A peine une semaine plus tard, le panneau "Sin-Dni" est inauguré à l’entrée du chef-lieu de l’île, en présence du maire et des représentants du créole, fiers de voir la langue régionale apparaître sur un panneau officiel.
Le panneau "Vilanòva-de-Magalona", nom occitan de la ville Villeneuve-lès-Maguelone, a été jugé contraire au code de la route, et gênant pour la visibilité.
« Le maire a décidé tout seul, au mépris de la loi, en l’occurrence le code de la route. Ces panneaux rédigés en occitan sont mêmes plus importants que l’indication légale. Cela peut incontestablement prêter à confusion dans l’esprit des conducteurs dont la vue est perturbée par cette double indication », explique Robert Hadjadj au quotidien La Dépêche.
C’est ce retraité de 71 ans qui a mené le combat contre les panneaux en occitan, langue régionale dans le Sud de la France. « Il y a un accent sur le O qui n’existe pas dans la langue française », ajoute-t-il.
A la Réunion, aucune action n’a été portée contre le panneau "Sin-Dni". Mais il fait polémique depuis son installation. Début décembre, il a même été tagué avant d’être remplacé par la mairie. Aujourd’hui encore, les Dionysiens sont partagés sur le sujet.
La situation est la même qu’à Villeneuve-lès-Maguelone. C’est la marie qui est à l’origine de l’installation du panneau "Sin-Dni". Celui-ci figure au dessous du panneau "Saint-Denis" et mesure la même taille.
Le Tribunal administratif de l’Hérault a jugé ce format contraire au code de la route. Ce n’est pas la langue régionale qui est sanctionnée, mais la superposition des deux panneaux.
Il a ainsi été recommandé de déplacer le panneau "Vilanòva-de-Magalona". Si la décision fait jurisprudence, "Sin-Dni" et tous les panneaux écrits en langue régionale en France pourraient être déplacés, voire enlevés.