A la Réunion, de nombreuses habitations sont jugées insalubres, précisément 11% du parc de logements. L’an passé, la fondation Abbé Pierre a décidé d’axer son 15ème rapport sur le mal logement en France et plus particulièrement sur la situation des enfants âgés de 0 à 12 ans qui sont des victimes directes. En 2010, entre 20 à 25 000 enfants - âgés de 0 à 12 ans - étaient touchés par la problématique du mal-logement à la Réunion. Ces enfants doivent faire face à des conditions de vie très difficiles.
Des fils électriques apparents et à nu, des fuites d’eau au beau milieu du plafond... C’est le quotidien d’une famille installée à Sainte Marie dans le quartier de la Rivière des Pluies. Pourtant, la famille paye pas moins de 800 euros de loyer mensuel. En attente d’un logement social, cette famille n’a pas d’autre choix que de louer à un "marchand de sommeil" car le couple affirme ne pas avoir de garanties suffisantes pour accéder à une autre maison.
Dans l’impasse, ces locataires ne peuvent que constater l’état d’insalubrité de leur case tout en faisant avec les moyens du bord pour améliorer leurs conditions de vie au quotidien.
Le temps passe et malgré des demandes répétées formulées auprès du propriétaire pour réaliser quelques travaux qui s’avèrent indispensables, c’est finalement le père de famille qui tente de réparer les dégâts jour après jour en réalisant quelques améliorations.
La situation de cette famille installée à Saint Marie est loin de représenter un cas isolé sur le département. A la Réunion, "11% du parc de logements est jugé insalubre". Malgré cela, les propriétaires les moins scrupuleux n’hésiter pas à louer au prix fort ces cases dites dangereuses.
Le mal-logement à la Réunion touche plus particulièrement les familles vulnérables en situation précaire mais également les personnes âgées. En 2011, l’habitat précaire et insalubre à la Réunion représente pas moins de 26 000 logements identifiés (11% du total du parc de logements de l’île) et dans 65% des cas, "le bâti est en très mauvais état". "Pour 71% des habitations, le diagnostic préconise une amélioration lourde, y compris la destruction".