Parce que le lycée professionnel de Saint-Benoît n’est plus classé en Zone d’Education Prioritaire (ZEP) et que les indemnités des profs sont supprimées, élèves et enseignants ont débrayé aujourd’hui.
C’en est trop. La coupe est pleine. La grande majorité des quelque 130 professeurs du lycée professionnel Pathu de Rosemond à Saint-Benoît n’acceptent pas la décision de déclassement de leur établissement.
Depuis 1992, le lycée était placé en Zone d’Education Prioritaire (ZEP) et depuis tout ce temps-là, les choses étaient claires, nettes et précises. Les professeurs pouvaient alors bénéficier d’une indemnité mensuelle de 90 euros du fait d’exercer dans un établissement classé en ZEP.
Or, depuis le mois dernier, le statut de l’établissement changeant de registre, les professeurs doivent faire une croix sur leur pécule. Voilà pourquoi depuis ce matin, professeurs et lycéens se sont mobilisés pour paralyser le bon déroulement des cours.
Pendant que tous restaient sur place afin d’interdire l’accès du lycée, une petite délégation de trois professeurs et d’un représentant d’un syndicat d’enseignants s’est déplacée jusqu’au rectorat pour demander des éclaircissements.
On leur a très nettement expliqué que l’indemnité ne leur sera pas rendue vu le déclassement de l’établissement mais qu’en revanche le contenu limité des classes prévu dans le cadre des établissements classés en ZEP ne bougerait pas.
Les professeurs qui ont débrayé toute la journée, ont, d’un commun accord, pris la décision de reprendre les cours demain sans faute. Mais une réunion au sommet est prévue jeudi prochain pour savoir si le mouvement continuera ou bien s’il s’agit de constater que l’union ne fait pas la force.
Il est possible que le mouvement se poursuive d’autant que les professeurs craignent qu’à terme tout ceci provoque des suppressions de postes. Ce seront alors les 1 500 jeunes du lycée Pathu de Rosemond qui en pâtiront.