Ce lundi de Pentecôte sera-t-il chômé ou travaillé ? C’est la question que se posent nombre de salariés et de patrons, du fait des changements successifs de la législation.
La journée de solidarité avait été initiée par le Gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, suite à la canicule de 2003, marquée par le décès de nombreuses personnes âgées. Selon la loi entrée en vigueur en 2005, les salariés doivent donner une journée de travail supplémentaire non rémunérée, en guise de solidarité avec les personnes âgées et handicapées. Cette date est en principe fixée par chaque entreprise, en accord avec les salariés.
A défaut d’accord collectif, la législation prévoyait de fixer cette journée de solidarité au lundi de Pentecôte. Mais une loi du 16 avril 2008 a changé la donne. La fête de la Pentecôte, comptant parmi l’une des plus importantes fêtes chrétiennes, est ainsi redevenue une journée fériée.
Le principe d’une journée de solidarité reste lui d’actualité. C’est désormais à l’employeur d’en fixer les modalités d’accomplissement, après consultation du comité d’entreprise, ou, à défaut, des délégués du personnel.
Plusieurs possibilités s’offrent aux salariés :
ils peuvent travailler un jour férié normalement chômé dans l’entreprise (y compris le lundi de Pentecôte), à l’exception du 1er mai ;
supprimer un jour de RTT ;
dernière solution : travailler 7 heures de plus, réparties sur plusieurs jours de travail au cours de l’année.