Après la manifestation symbolique de quelques ex-salariés de l’Arast devant le Conseil général samedi 27 novembre, la réaction émanant du Palais de la Source ne s’est pas faite pas attendre. Sans citer de noms, le Département regrette notamment la présence d’élus de l’opposition qui utiliseraient cette affaire comme récupération politique avant les prochaines élections cantonales.
Moins d’une cinquantaine de personnes était présente hier devant le Palais de la Source à Saint-Denis samedi 27 novembre. Une manifestation symbolique organisée par les ex-salariés de l’Arast, un an tout juste après la liquidation de la structure d’aide aux personnes.
Mais parmi ces quelques manifestants, le Conseil général en retient quelques uns : "La présence d’élus d’Objectif Réunion et de celle qui est aujourd’hui vice présidente d’une autre institution, n’est pas de nature à s’inscrire dans l’esprit du partenariat institutionnel".
Les élus ne sont pas nommés directement, mais le Département a bien remarqué la présence, entre autres, de Cyrille Hamilcaro, Teddy Soret et Monica Govindin, tous trois dans l’opposition au Département, et de Valérie Bénard, ancienne salariée de l’Arast à la tête des manifestants il y a un an et actuellement vice-présidente de la Région Réunion.
"A quelques semaines d’échéances électorales, il est regrettable que la situation des ex salariés de l’Arast soit l’objet d’une tentative d’exploitation politique, explicite dans les déclarations faites hier matin", accuse l’instance départementale.
"Quels sont les objectifs poursuivis ? Pourquoi tromper ainsi les victimes de l’Arast que sont les ex-salariés ? En suscitant chez eux des espoirs dont ces élus savent pertinemment qu’ils sont irréalistes, et surtout vides de propositions concrètes", renchérit le Département.
Et le Conseil général n’oublie pas de se défendre dans sa gestion de l’après-Arast : "Pas une seule personne âgée n’a manqué de soins. Des dispositions ont été instamment mises en œuvre soit par le biais de structures existantes, ou nouvelles, soit par des gré à gré. Plus de la moitié des ex salariés ont pu retrouver un emploi dans ce cadre".
Il rappelle d’ailleurs le lancement la semaine prochaine du GIP SAP, Groupement d’intérêt public dédié aux développement des services d’aide à la personne, en remplacement de l’Arast.