Ce matin, deux jeunes scooteristes ont perdu la vie dans deux tragiques accidents. Les deux roues sont les premières victimes de ces drames récurrents sur le réseau routier réunionnais. Du côté des parents, la plupart reconnaissent les risques liés à ces engins et la conduite parfois à risques de certains jeunes. L’obligation du port du casque n’est pas toujours respectée. Les gendarmes organisent tout ce week end des contrôles visant particulièrement les conducteurs de deux roues.
Dans leur grande majorité, les parents considèrent que la route est dangereuse pour les jeunes motocyclistes. Il y a les parents eux-même motards, à l’image de ce père, qui ne souhaite pas "par mesure de sécurité" que sa jeune fille roule en deux roues avant un certain âge.
Pour d’autres parents, hors de question de permettre à leurs enfants de circuler en scooter : " Je n’aime pas, ils sont trop fous ces jeunes là, je ne veux pas de danger pour mon enfant, pour moi c’est non", considère une mère de famille.
Dans ce magasin de deux roues, les vendeurs conseillent systématiquement l’achat d’un casque au moment de l’acquisition d’un engin. Mais dès la sortie de la boutique, certains oublient vite cette mesure de sécurité pourtant essentielle. "Ils sont jeunes, ils s’amusent un petit peu avec les scooters, parfois ils font un peu de roue arrière. Et le casque ils le mettent souvent juste sur la tête, sans l’attacher, c’est leur manière de se démarquer un petit peu des autres usagers de la route", témoigne Gwenael Sevany, commercial pour l’enseigne.
Suite aux deux accidents mortels qui se sont produits cette nuit, les gendarmes ont renforcé les contrôles en ciblant particulièrement les deux roues. Leur mot d’ordre : tolérance zéro pour cette opération de sensibilisation, qui a duré pendant deux heures. D’autre contrôles sont prévus tout au long du week-end.
Des actions de prévention nécessaires si l’on en juge par les chiffres des accidents de la route. Depuis le début de l’année, douze personnes sont décédées sur les routes de l’île. La moitié des victimes étaient des conducteurs de deux roues motorisés. Pourtant ils représentent à peine 2% de l’ensemble des usagers de la route.