Dans le Sud la situation ne s’arrange pas pour les agriculteurs. Certes, les dernières fortes pluies ont donné un coup de pouce aux professionnels mais ces précipitations restent très insuffisantes. D’autre part, les restrictions en eau sont toujours en vigueur. Les agriculteurs continuent d’enregistrer des pertes financières.
Eddy Barret est agriculteur à la Petite Île. Comme de nombreux autres maraîchers installés dans le Sud, lui aussi est durement frappé par la sécheresse. D’ordinaire, cette période de l’année est synonyme de profits pour lui. C’est en effet à ce moment que le professionnel récolte ses salades.
Mais les précipitations enregistrées ces dernières semaines n’ont pas permis de régler le problème d’eau dans la micro-région. Conséquence : les champs sont asséchés et certaines cultures sont gâchées.
Les pertes financières sont importantes. Eddy considère lui que ses parcelles de salades sont totalement dévastées. Au prix de multiples efforts, l’agriculteur a pu sauver quelques uns de ses autres produits. Des choux, du persil et des brèdes dont le prix sur les étals devrait augmenter compte tenu du contexte actuel.
Pas de pluies et des mesures de restrictions d’eau toujours en vigueur : cette situation met à mal l’activité des planteurs mais pénalise aussi au quotidien les populations des communes sudistes ( cf Linfo.re : Le Préfet demande un effort collectif ) .
Depuis plusieurs mois en effet, les habitants du Tampon, de Saint-Philippe, de Saint-Joseph, de Petite-Île pour ne citer qu’eux, sont appelés à limiter leur usage de l’eau. Pas de lavage de voiture, pas d’arrosage des jardins : les riverains ont dû revoir leurs habitudes et s’organiser différemment.
Un autre problème est venu aggraver un peu plus la situation. Dans la nuit du 26 au 27 février, la canalisation du captage du Bras de la Plaine a été sérieusement endommagée suite à une crue. Les travaux sont en cours mais cet incident a obligé les autorités à mettre en place un plan de coupures d’eau. Plus de 28 000 abonnés sont aujourd’hui concernés par ces coupures nocturnes ( de 20 heures à 5 heures) (cf Linfo.re : Coupures d’eau dans le Sud : plus de 28 000 abonnés concernés ) .