Ce GIP SAP aura pour objet principal de gérer l’ensemble des problématiques liées à ce secteur mais aussi la vocation d’animer et de coordonner les actions publiques et privées dans les domaines : Aide à Domicile, Assistant familial, assistant maternel, travailleur familial.
La disparition de l’Arast rend urgente la création d’une nouvelle structure. Vu l’importance du dossier, différentes rencontres sont déjà programmées entre Nassimah Dindar et différents intervenants :
· Mardi 25 mai 2010
20h - Dîner avec Madame Nora BERRA, Secrétaire d’Etat
Lieu : Secrétariat d’Etat chargé des Aînés
55 rue Saint-Dominique 75007 PARIS
· Jeudi 27 mai 2010
8h45 – 10h : M. Laurent HENART, ex-Secrétaire d’Etat, Député de Meurthe et Moselle et Président de l’ANSP (Agence Nationale des Services à la Personne)
Le Bourbon, face à l’Assemblée nationale
12h30 : M. Emmanuel VERNY, Directeur général de l’UNA (Union nationale des Services et soins à Domicile)
Rue de l’université 75007 Paris
Les missions du GIP :
- Le GIP a pour objet principal de gérer l’ensemble des problématiques liées au secteur des services à la personne à la Réunion (Aide à domicile, aidants et accueillants familiaux, assistante maternelle etc...)
- Il a pour vocation d’animer, de réguler et de coordonner les actions de services à la personne en vue de préserver la qualité des prises en charge des publics concernés mais aussi la qualité des emplois créés ou à créer dans ce cadre.
- Le GIP a également pour objet de traiter plus largement de la stratégie de développement des services à la personne à La Réunion, d’en assurer le suivi et de mettre en cohérence les différentes interventions publiques en la matière.
- Il se veut l’interface des différents acteurs à travers l’expertise et les outils de dialogue pour l’ensemble des acteurs des SAP.
Le GIP sera l’outil d’évaluation et de contrôle des activités d’aide domicile.
La vieillesse à la Réunion :
Dans notre île, l’espérance de vie qui se définit comme la durée de vie moyenne d’une génération donnée, n’a cessé d’augmenter au fil des années. En 2009, elle était de 72,4 ans pour les hommes et 80 ans pour les femmes.
L’achèvement de la transition démographique se traduira par un vieillissement de la population. La pyramide des âges réunionnaise de 2030 serait très proche de la pyramide actuelle de la population de France métropolitaine. La part des jeunes de moins de 20 ans tomberait de 37 % à 27 % tandis que celle des personnes de 60 ans ou plus s’élèverait de 11 % à 24%.
D’ici vingt ans, les plus de soixante ans représenteront 15,9 % de la population totale contre seulement 9,8 %. La principale conséquence de ce vieillissement est un doublement de la population des plus de soixante ans : d’environ 70 000 individus en 1999, on passerait à près de 150 000 à l’horizon de 2020.
La problématique à laquelle sont confrontées les économies développées, et à laquelle n’échappera pas la Réunion malgré son dynamisme démographique, est celle du vieillissement de la population. Les enjeux sont à la fois démographiques et sociaux.
Aujourd’hui à la Réunion, 52 % de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté et la majorité de nos personnes âgées sont au minimum vieillesse, c’est pour cela que nous devons garder un côté social dans notre intervention.
En termes de prise en charge de la dépendance des personnes âgées, la Réunion connaît un déficit par rapport aux autres régions françaises, que ce soit dans son équipement en structure d’hébergement, en structures médicalisées ou en services de soins à domicile. L’augmentation du nombre de personnes potentiellement dépendantes viendra accentuer cet écart structurel.
A la Réunion, la demande est de plus en plus grande au niveau des personnes de plus de 65 ans. Cette catégorie de public contrairement aux services de confort constitue la principale clientèle des structures de services à la personne. Ils ont besoin d’aide mais, souhaitent recourir à des services sûrs et personnalisés. D’où la volonté du Département de conventionner avec les structures dépositaires de l’agrément qualité.
Aujourd’hui à la Réunion, on dénombre une trentaine de structures agréées (qualité et simple) de services à la personne et il y a autant en attente d’agrément. Les structures devront répondre aux attentes des bénéficiaires notamment en terme de proximité et de qualité de services mais aux exigences du Département, une raison de la mise en place du GIP SAP.
Sur le plan de l’emploi, le marché des personnes âgées présente des débouchés potentiels en matière de création d’emploi. Le nombre d’emplois à créer pour faire face au besoin du vieillissement de la population est estimé à la Réunion 3000 personnes à l’horizon 5 ans.
L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) a été instituée au 1er janvier 2002 succédant ainsi à la Prestation Spécifique Dépendance (PSD). L’attribution de l’APA dépend du niveau d’autonomie : Six groupes Iso-Ressources (GIR) ont été définis. Le GIR 1 correspond aux personnes les plus dépendantes et le GIR 6 aux personnes autonomes.
Seules les personnes qui appartiennent aux GIR 1 à 4 bénéficient de l’APA. Le montant de l’APA est évalué en fonction du niveau de dépendance et des revenus des personnes. Les personnes dont les revenus excèdent le plafond (658,04€ pour une personne seule) participent financièrement.
Au 31/12/2009, on comptait 12 619 bénéficiaires de l’APA, ce qui représente 88 millions d’euros de dépense. Le nombre de bénéficiaires a fortement augmenté au fil des années, plus de 20% de 2006 à 2007. Parallèlement, la compensation de l’Etat a baissé passant de 1/3 à 25%.