Le chik fait de la résistance. C’est en substance ce que conclut le dernier point épidémiologique effectué par les services de la Cellule inter régionale d’épidémie (CIRE). L’identification de deux nouveaux cas dans la commune de Saint-Paul au mois d’août dernier inquiète les autorités sanitaires qui redoutent une recrudescence du nombre de cas avec l’arrivée de l’été.
A Plateau-Caillou, l’un des principaux foyers de transmission virale du chikungunya, à la Réunion, les habitants restent en alerte. Les serpentins et autres aérosols sont toujours à portée de main malgré la période hivernale. Deux nouveaux cas ont en effet été identifiés à la mi-août dans la commune de Saint-Paul.
Ces résultats publiés dans le dernier rapport de la Cellule inter-régionale d’épidémie (CIRE) indiquent 110 cas confirmés depuis le mois de janvier 2010 et 38 cas probables. Les habitants de Plateau Caillou particulièrement touchés par le chikungunya ont conservé leurs réflexes pour ne pas être de nouveau victimes du virus.
Du côté des autorités sanitaires, on appelle à la plus grande vigilance, le cas autochtone identifié en mars dernier et qui avait conduit à la mise en place d’une alerte sur le plan régional, ainsi que les deux cas recensés au mois d’août révèlent que le virus a continué à circulé pendant toute la période hivernale. Les services de la Cire craignent ainsi une recrudescence du nombre de cas avec l’arrivée de l’été.
Pour Sophie Larrieu, épidémiologiste à l’Institut de veille sanitaire, le cycle de transmission est bien présent. Selon cette spécialiste "on peut s’attendre pour le prochain été austral à une augmentation du nombre de cas et à l’apparition d’un, deux ou trois nouveaux foyers épidémiques comme que Plateau-Caillou". Et la situation ne devrait pas être facilitée par la prochaine saison des pluies.
Le spectre de la dengue est lui aussi bien présent. Cette autre maladie transmise par les moustiques touche actuellement Madagascar (6 cas importés à la Réunion depuis le début de l’année), Bali et l’Indonésie (3 cas importés) et l’île aux parfums où de nombreux cas ont déjà été confirmés sans toutefois occasionner de décès.