Douleurs articulaires, fatigue et fièvre sont les principaux symptômes du chikungunya. Sur le département, trois cas ont été confirmés et trois sont en cours d’analyses. Tous ont été recensés dans le quartier de Plateau Caillou où l’inquiétude grandit pour les familles.
Le bilan épiodémiologique au 29 mars s’élève à " trois cas de chikungunya confirmés et trois cas probables". Face à cette situation, "le renforcement des mesures de lutte mises en place contre les moustiques (actions de démoustication autour des cas suspects, traitement des gîtes larvaires, rappel des gestes de prévention des piqûres de moustiques, traitements adulticides de nuit) se poursuit" affirme la Préfecture.
Les six cas de chikungunya en question ont tous été recensés par les autorités sanitaires dans le quartier de Plateau Caillou à Saint Paul, dans un périmètre inférieur à 500 mètres. Atteint par le virus, Jean-Henry est resté cloué au lit plusieurs jours souffrant de tous les symptômes du chikungunya, y compris des démangeaisons. Agé de 50 ans, il explique qu’il ne sentait plus ses membres : "Pendant trois jours, j’ai eu des douleurs intenses et les médicaments m’ont calmé".
Les habitants du quartier de Plateau Caillou sont préoccupés et ne cachent pas leurs inquiétudes. "On voit les grandes personnes qui ont été contaminées et on ne veut pas voir nos enfants dans cet état avec la fièvre, les douleurs..." explique une mère de famille.
"On a été obligés de demander aux voisins de déboiser parce qu’il y avait trop de moustiques" témoigne une habitante de Plateau Caillou. Depuis deux semaines, ils notent toutefois une amélioration grâce aux interventions conjointes de la mairie de Saint Paul, du TCO et de la DRASS (Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales). Ces actions coordonnées visent à éliminer les déchets sur la voie publique et renforcer l’entretien des espaces verts.
Pour rappel, la lutte contre la propagation du chikungunya comme de la dengue repose sur l’action de tous, chez soi ou en voyage. La Préfecture de la Réunion rappelle l’importance de respecter les mesures de prévention :
-Eliminer les eaux stagnantes dans son environnement (vider les soucoupes, vérifier l’écoulement des gouttières, respecter les jours de collecte de déchets...).
-Se protéger contre les piqûres de moustiques (diffuseurs, répulsifs, vêtements couvrants...).
Et en cas d’apparition brutale de fièvre éventuellement associée à des maux de tête et des douleurs musculaires, éruptions cutanées, nausées ou fatigue : consulter un médecin et continuer à se protéger des piqûres de moustiques. Enfin, il est essentiel de se signaler au 0 800 110 000 pour une éventuelle intervention du service de lutte anti-vectorielle de la DRASS (Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales).